Après la chute du dictateur Laurent Gbagbo et la prise du pouvoir par le président Alassane Ouattara élu démocratiquement, place à la réconciliation nationale pour la paix et le développement de la Côte d'Ivoire, dans l'union des forces de ses filles et de ses fils qui "se regardent en chien de faïence" depuis toutes ces années. C'est pour annoncer qu'ils sont prêts à "vivre ensemble" malgré leur différence que la Coordination Générale de Lutte contre La Pauvreté (CGLP) et les responsables des Grins (espaces d'échanges en toute fraternité) ont organisé la journée du lancement des activités de réconciliation dans la région de la vallée du Bandama à travers un programme élargi de sensibilisation. C'était ce vendredi 15 avril, à l'hôtel RANHOTEL de Bouaké.
8 ans de crise politico-militaire avec la partition du pays en 2, 4 mois et demi de crise postélectorale, les Ivoiriens sont fatigués de vivre cette situation de belligérance qui a fait trop de victimes et creusé un faussé de haine entre les enfants d'Houphouët-Boigny, le père fondateur de la Côte d'Ivoire moderne. Alors Mme Maïmouna Koné-Faber, présidente de la Coordination Générale de Lutte contre La Pauvreté (CGLP) et les responsables des Grins ont estimé qu'il était urgent de réconcilier tous les Ivoiriens pour amorcer le développement de la Côte d'Ivoire sous la houlette du Président Alassane Ouattara. L'opération "Vivre ensemble" a donc été lancée pour réconcilier les populations de la vallée du Bandama, là où la crise a commencé. Ainsi Mme Koné-Faber a présenté le contexte, les objectifs et les méthodes de ce pan du "Projet d'éducation civique". Parlant du contexte, la présidente de la CGLP a fait savoir que : "La fin du second tour des élections présidentielles en Côte d'Ivoire a entrainé une grave crise qui a déchiré le tissu social. Certaines populations meurtries se regardent en chien de faïence. Emboitant le pas au Président de la République, Son Excellence Alassane Ouattara, nous Coordination Générale de Lutte contre La Pauvreté (CGLP) et les responsables des Grins (espaces d'échanges en toute fraternité) organisent la journée de lancement des activités de réconciliation dans la région de la vallée du Bandama à travers un programme élargi de sensibilisation. Compte tenu de l'importance de la réconciliation dans le développement d'une Nation, nous ne saurions demeurés en reste". En ce qui concerne les objectifs de l'opération "vivre ensemble", Mme Koné-Faber a estimé que "Cette opération va aider les participantes à s'accepter malgré leurs différences politiques ethniques et religieuses ; les emmener à éviter tout acte de vengeance ; contribuer à créer un climat de paix et de sérénité ; les emmener à comprendre l'importance de leurs attitudes et de leurs comportements vis-à-vis de leur prochain dans l'éclosion de la paix véritable gage du développement de la Côte d'Ivoire etc."
Comment vont-ils s'y prendre ? La présidente de la CGLP et ses amis des "Grins" ont expliqué qu'"il s'agit de sensibiliser, dans un premier temps, les femmes leaders de la société civile (Ong et associations) et les présidentes de communautés à la réconciliation nationale. Et dans le second temps, ce sera la sensibilisation des différentes bases des leaders et présidentes de communautés (agents relais de sensibilisation à la réconciliation). Nous avons déjà perdu assez de temps. Plus tôt nous y allons, plus tôt nous entamerons le développement du pays". Leurs actions pour l'aboutissement de l'opération "vivre ensemble" commenceront par les femmes, les autorités coutumières et religieuses. Elles s'étendront, par la suite, sur toutes les couches socioprofessionnelles de la région de la Vallée du Bandama. Et pour joindre l'acte à la parole, des groupes ont été formés pour rendre visites, à compter de ce lundi 18 avril, aux blessés de guerre hospitalisés au CHU et dans les centres de santé de Bouaké. Ils rendront également des visites de compassion aux familles des disparus.
Une collaboration particulière de T. Béhi Noëlle Andréa, depuis Bouaké ... suite de l'article sur Autre presse