mardi 3 mai 2011 par L'Inter

Charles Konan Banny a été choisi par le président Ouattara pour conduire le processus de réconciliation nationale en Côte d'Ivoire. L'ancien Premier ministre ivoirien va diriger la "Commission pour le dialogue, la vérité et la réconciliation" en Côte d'Ivoire, après les événements meurtriers qui ont abouti à la prise de pouvoir de Ouattara et à l'assignation en résidence de Laurent Gbagbo et de plusieurs de ses ex-collaborateurs. La création prochaine de cette commission ivoirienne, inspirée de celle mise en place en Afrique du Sud après la fin de l'apartheid, n'empêche pas les autorités de poursuivre leurs enquêtes visant le président déchu, Laurent Gbagbo, et les responsables de son régime. A ma gauche se trouve le Premier ministre Charles Konan Banny. Il se trouve ici car nous avons très prochainement l'intention de le nommer président de la Commission pour le dialogue, la vérité et la réconciliation , a déclaré à la presse M. Ouattara, juste avant de recevoir les membres du groupe dit des Elders (Anciens), des anciens dirigeants mondiaux oeuvrant pour la paix. M. Banny, 69 ans, a été Premier ministre de transition de Laurent Gbagbo, de décembre 2005 à mars 2007, alors que la Côte d'Ivoire traversait une crise née en 2002 avec la tentative de coup d'Etat contre le président Gbagbo. Cacique du Parti démocratique de Côte d'Ivoire (PDCI, ex-parti unique), diplômé de l'Ecole supérieure de sciences économiques et commerciales (Essec) de Paris, il a dirigé la Banque centrale des Etats d'Afrique de l'ouest (BCEAO) entre 1990 et 2005. Il s'était engagé derrière Alassane Ouattara lors de la campagne pour le second tour de la présidentielle de novembre 2010, après avoir soutenu Henri Konan Bédié au premier tour. Le président Ouattara avait dit son intention de créer une ''Commission Vérité et Réconciliation à l'image de ce qui a été fait en Afrique du Sud'', et qui sera présidée par "un laïc accompagné par deux religieux: un chrétien et un musulman", dans une interview au quotidien français ''La Croix'' de jeudi. Nous avons ajouté le mot ''dialogue'' (pour le nom de la Commission) parce que c'est important dans la culture ivoirienne , a déclaré hier dimanche M. Ouattara, accompagné du Premier ministre Guillaume Soro et de plusieurs membres du gouvernement, avant son entretien avec la délégation des "Elders". Celle-ci se compose de l'ancien secrétaire général de l'ONU Kofi Annan, de l'archevêque sud-africain Desmond Tutu, Prix Nobel de la paix, qui a présidé la Commission de réconciliation en Afrique du Sud, et de l'ancienne présidente d'Irlande et ex-Haut commissaire aux droits de l'homme de l'ONU, Mary Robinson. Les "Elders" ont rencontré hier le président déchu, Laurent Gbagbo, assigné à résidence à Korhogo. Leur visite a pour objectif de promouvoir "l'apaisement et la réconciliation", après une crise post-électorale qui s'est soldée le 11 avril par l'arrestation de M. Gbagbo et l'arrivée au pouvoir de M. Ouattara. Les auditions de l'ex-chef d'Etat, de son épouse Simone et de quelque 200 anciens responsables de son régime assignés à résidence à travers le pays, doivent débuter demain mercredi.

TRA BI Charles


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