vendredi 17 juin 2011 par L'Express

Alors qu`"Air Sarko One", le nouvel avion présidentiel, s`apprête à prendre son envol, zoom arrière sur le petit monde des invités du chef de l`Etat, entre Abidjan et Kinshasa.
La récente virée ivoirienne de Nicolas Sarkozy, le 21 mai, à la faveur de l`investiture d`Alassane Ouattara aura été sur le front des invités d`une insolite sobriété. A bord du Falcon 7-X qui, au matin du jour J, rallie la capitale politique Yamoussoukro au départ d`Abidjan: Alain Juppé, Henri de Raincourt, un sénateur des Français de l`étranger, la "maquilleuse" du président et Basile Boli. Choix au demeurant un rien hasardeux: au pays des Eléphants, l`ancien défenseur franco-ivoirien de l`Olympique de Marseille n`a pas laissé que de bons souvenirs. Celui qui fut promu en octobre 2007 secrétaire national au co-développement de l`UMP a aussi dirigé l`association Entreprendre et réussir en Afrique (ERA), financée par des fonds publics, et dont le train de vie et la gestion hasardeuse lui valurent une garde à vue, prélude à la dissolution du joujou sur décision de justice. Commentaire d`un patron du cru: "Pas très malin, ce casting. Boli va croiser ici des chefs d`entreprise qu`il a `tapés`, voire escroqués." En revanche, pas un homme d`affaires à bord. Vincent Bolloré, Martin Bouygues et les autres cadors du business ont rallié Yamoussoukro par leurs propres moyens, que l`on sait substantiels.
En fait, ce matin-là, ce sont deux jets qui atterrissent sur le tarmac de la ville natale de Félix Houphouët-Boigny. Dans le premier, notamment, le conseiller Afrique de l`Elysée, André Parant, et deux journalistes: Bruno Jeudy (JDD) et Fabien Nahmias (France 2). Les deux confrères ont eu l`insigne honneur de voyager nuitamment, entre Paris et Abidjan à bord de l`Airbus présidentiel. Au réveil, ils ont été conviés à prendre un café avec le chef de l`Etat. Lequel, concède l`un d`eux, peinait quelque peu à masquer entre ciel et terre l`intense jubilation que lui procuraient les pulsions ancillaires de Dominique Strauss-Kahn.
Pourquoi cette escale abidjanaise et la répartition des passagers dans deux appareils de taille plus modeste? La piste de l`aéroport de "Yakro", si elle a été prolongée pour accueillir des longs courriers, n`a pas selon Paris été suffisamment testée. Principe de précaution: on a préféré affréter, pour un séjour de moins de huit heures en terre ivoirienne, toute une flottille: l`Airbus (Paris-Abidjan) et les deux jets (Abidjan-Yamoussoukro), sans compter l`avion de la presse arrivé la veille et les Transall affectés à la navette Abidjan-Yamoussoukro. Ca fait plutôt cher la visite-éclair.
Flash-back d`un peu plus de deux ans. Fin mars 2009, Nicolas Sarkozy accomplit au pas de charge une tournée africaine: Kinshasa, Brazzaville puis le Niger. Au grand dam des hôtes africains, Carla n`en est pas. Initialement, elle devait en marge du périple aller visiter à Bukavu (extrême-est de la République démocratique du Congo) un centre d`accueil pour femmes victimes de violences sexuelles. Projet abandonné pour des raisons de logistique et de sécurité. Les seuls hélicos susceptibles de l`acheminer jusqu`à la lointaine province du Kivu sont des appareils de facture soviétique de la Monuc, la mission des Nations unies, jugés insuffisamment fiables pour transporter la Première dame. Clap de fin. ... suite de l'article sur L'Express

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