Depuis le 11 avril dernier, le changement est amorcé en Côte d'Ivoire. Après dix années d'inertie, d'errements, d'indolence et de sclérose, la nouvelle Côte d'Ivoire est en marche. Hier, c'était le règne des aisés, des rassasiés et des jouisseurs. Aujourd'hui, c'est le temps du travail et du développement. Plus rien ne sera comme avant. Cap désormais sur la renaissance de notre pays. Il n'y a qu'à regarder autour de soi pour comprendre que de nouveaux dirigeants ont pris les rênes de la nation. Cela saute tellement aux yeux ! De nouvelles habitudes se mettent progressivement en place. Le pays de Félix Houphouët Boigny bouge dans le bon sens. A l'instar des gouvernants qui ont donné l'exemple, les travailleurs pointent au service dès les toutes premières heures de la matinée. Or donc, nous pouvions nous mettre à la tâche pour accéder à l'indépendance économique ! Et dire que pendant une décennie, pour mieux nous distraire et nous détourner des vraies préoccupations, le pouvoir Gbagbo avait instauré une culture de la facilité, de l'amusement et de l'insouciance. S'il n'invitait pas les jeunes à boire et à danser, il les poussait à la tricherie. Il ne pouvait en être autrement. Le grand chef de la refondation lui-même n'est-il pas allé narguer la misère des habitants de Wassakara, en se trémoussant à la rue princesse avec ses amis français, à faire couler le champagne dans un quartier où manger trois fois par jour est un gros luxe ? Depuis le 11 avril, date mémorable pour les Ivoiriens, les temps qui tanguaient, vacillaient et chancelaient dangereusement, appartiennent au passé. Sous Ouattara et Soro, s'ouvrent véritablement les temps de l'espoir et des lendemains qui chantent. En témoigne, la culture du travail et du don de soi que les nouvelles autorités essaient, avec beaucoup de réussite, à inculquer à leurs compatriotes. Pour montrer que l'exemple doit venir d'en haut, le gouvernement est en séminaire à compter de ce matin. Pendant deux jours, les ministres donneront plus de lisibilité sur leurs activités. Les Ivoiriens ne demandaient pas mieux, qui sauront exactement ce qu'on fera pour eux et pour le pays. Assurément une belle révolution et une évolution de taille qui n'étaient pas de saison pendant les dix dernières années. Le changement a vraiment pris son envol