vendredi 17 fevrier 2012 par Nord-Sud

Alassane Ouattara à la tête de la Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'ouest (Cedeao), les prédictions sur le réveil ivoirien semblent arriver à terme. En tout cas, les chemins du come back sont aujourd'hui bien pavés. Après avoir tiré les leçons d'un passé marqué par la sectorisation excessive de sa diplomatie, la Côte d'Ivoire opte pour une posture pragmatique résolument tournée vers la libéralisation et le rayonnement à tous points de vue. Faisant preuve d'un dynamisme impressionnant, le chef de l'Etat tente de trouver de nouvelles perspectives à ses populations et à son économie. Acteur à part entière de l'intégration, Abidjan comprend le bénéfice qu'il peut tirer de la sous-région en usant d'une des armes les plus redoutables de l'après crise : la relance économique. Certes, cette puissance à l'?uvre n'a pas encore dévoilé toutes ses intentions mais dans tous les cas, au-delà des questions qu'elle peut soulever, le président Ouattara sait que l'espace-communauté qu'est la Cedeao, doit immanquablement constituer le principal pivot du développement. Porté par une croissance économique très forte à brève échéance, le pays entend assurer son leadership et sa modernisation par une ouverture plus grande en direction des autres acteurs du système international. C'est à partir de cette vision stratégique qu'Abidjan s'annonce sous ses nouveaux habits. Ce retour en force au plan diplomatique sera marqué par l'usage du pouvoir économique au lieu de la puissance militaire, ainsi que l'offre de concessions politiques pour exercer une influence à l'extérieur. Une nouvelle ère que le pays inaugure sous le signe du développement harmonieux.  Sous ses dehors pacifiques, arborant son manteau de  grand-frère  des pays de la sous-région, le Nigeria fait de la Côte d'Ivoire, un acteur privilégié dans la reconfiguration de la géopolitique et dans la construction d'un nouvel ordre régional, mettant hors-jeu une certaine perception binaire dans laquelle Laurent Gbagbo et son régime avaient enfermé notre pays.

Lanciné Bakayoko

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