jeudi 1 mars 2012 par L'intelligent d'Abidjan

100 élèves-policiers de la promotion 2009-2010 qui disent avoir été renvoyés dans des circonstances qu'ils qualifient de floues, menacent. Après plusieurs tentatives avortées auprès des autorités compétentes pour reprendre le chemin de la formation à l'école de police, ils exigent aujourd'hui leur réintégration. Et sans conditions. Selon les représentants des 100 élèves-policiers laissés sur le carreau, tout a commencé en 2009. Le concours de police organisé et dont les résultats ont été proclamés en Novembre 2010 pour cause d'élections, ont été purement et simplement annulés. Comme si cela ne suffisait pas, déclarent-ils, le nouveau pouvoir en place à Abidjan le 11 Avril 2011 a tenté de renvoyer les 1300 policiers de la promotion 2009-2010. Raison évoquée en sourdine, pas de places pour des policiers pro-Gbagbo, ont-il confié. Mais curieusement, relèvent les 100 plaignants qui ont saisi l'IA, M Touré Albert, sous-directeur à la formation aurait réintégré 100 élèves-policiers de leur promotion sur des bases qu'ils décrient aujourd'hui. Ceux qui réclament leur réintégration croient qu'ils ont été victimes de la méchanceté des hommes qui dirigeaient à cette époque l'Ecole Nationale de Police. Les accusations de faux diplômes portées contre eux, seraient toujours, selon ces mêmes, élèves-policiers, sans fondement. Parce que tous les diplômes avaient été minutieusement vérifiés au début de la formation le 10 Mai 2009 par les services de la sous-direction de la Formation initiale dirigée par le commissaire Touré Albert, poursuivent-ils. 93 faux diplômés avaient certes été débusqués et radiés de la liste des admis. Ils rappellent à l'occasion la polémique soulevée par Mamadou Koulibaly en Juin 2010, concernant cette promotion. Une double enquête menée par la police et la gendarmerie avait clarifié qu'à part les 93 radiés, les autres n'avaient pas de faux diplômes comme l'avait fait croire Mamadou Koulibaly. Les arguments avancés pour les laisser sur le carreau ne tiennent pas la route, ont-ils soutenu. Le ministre d'Etat, ministre de l'Intérieur, Hamed Bakayoko, les a déjà reçus à plusieurs reprises et aurait donné des consignes dans le sens de leur réintégration, mais jusque là, ils ne savent plus à quel saint se vouer. Car point de feed-back . Ils veulent aujourd'hui reprendre le chemin de l'école de police pour leur formation non achevée. Ils rappellent à l'occasion le combat qu'ils ont mené au plus fort de la crise post-électorale aux côtés des FRCI pour bouter hors du pouvoir l'ancien régime. Et appellent à leur réintégration sans condition à l'Ecole Nationale de Police. Au moment où 300 FRCI y sont rentrés récemment sans concours. Ils comptent toujours sur le ministre de tutelle pour donner des consignes fermes dans le sens de leur retour à l'Ecole Nationale de Police aux services compétents.

Maxime Wangué

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