lundi 21 janvier 2013 par Slate Afrique

De Didier Drogba à Younes Belhanda en passant par les frères Touré et Samuel Eto'o... entre les rumeurs de transferts, les histoires fracassantes ou les records, ces dix footballeurs africains ont animé l'année 2012.

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10 ? Younes Belhanda (Maroc)

Le milieu de terrain aura été un des principaux artisans de l'inattendu titre de champion de France du MHSC. Sans son joyau, Montpellier n'aura jamais évolué à un tel niveau. Brillant, il a cependant marqué un peu le pas après la couronne de roi de France. Et son équipe avec. Véritable baromètre des protégés de Loulou Nicollin, Belhanda a arrêté de piquer du nez et semble proche de retrouver son véritable niveau. Le Maroc, qui participe à la CAN 2013, ne s'en plaindra pas.


9 ? Jules Bocandé (Sénégal)

2012 fut une année bien triste avec la disparition de nombreuses légendes, dont le Nigérian Rashidi Yekini, le Camerounais Théophile Abega ou le Congolais Pascal Kalemba. Pour les fans de la Ligue 1, c'est sans doute la disparition de Jules Bocandé qui aura été la plus difficile à avaler. Le Sénégalais, qui avait trimbalé ses dread locks de Metz à Lens en passant par Nice et le PSG au tournant des années 90, est décédé en mai des suites d'une opération chirurgicale. Il n'aura donc pas vu ses Lions fétiches tomber lamentablement lors de la course à la CAN 2013.

8 ? Kolo Touré (Côte d'Ivoire)

Si son frère Yaya s'est illustré sur le terrain, l'ainé des frères Touré s'est aussi affiché en une des journaux. Mais pour ses frasques extra-sportives. Suspendu six mois pour dopage en 2011, Kolo a démarré 2012 par une déclaration tapageuse, mais pas entièrement fausse, assurant que les joueurs africains étaient victimes de discriminations en raison de leur pariticipation à la CAN. S'il a su se faire calme, notamment en manque de son temps de jeu, il a terminé l'année en beauté avec une incroyable histoire de double vie sur son d'adultère et de fausse identité. Du grand Kolo.

7 ? Mohamed Aboutrika (Egypte)

2012 avait plutôt mal commencé pour celui qui est considéré comme l'un des meilleurs joueurs du continent. Eliminé de la CAN 2012, dont l'Egypte était pourtant le triple tenant du titre, le milieu des Pharaons a annoncé sa retraite début février. Marqué par la tragédie de Port-Saïd, qui a coûté la vie à près de 80 personnes, Mohamed Aboutrika est finalement revenu sur sa décision. Bien lui en a pris puisqu'il a été élu meilleur joueur local pour la deuxième fois après avoir mené Al Ahly à la victoire lors d'une explosive finale de la Ligue des champions face à l'Espérance de Tunis.

6 ? Jordan Ayew (Ghana)

Ange ou démon? La question était sur les lèvres de tous les supporters de l'Olympique de Marseille. Brillant dans le jeu mais tellement irritant dans ses débordements, le Marseillais a passé l'année à agacer autant qu'à impressionner. Entouré par André, son frère et coéquipier en club comme en sélection, mais aussi de son père, le légendaire Abedi Pelé, il a tout pour exprimer son potentiel. A condition de réussir à se maîtriser. Mais le talent est indubitablement là et coule dans ses veines.

5 ? Godfrey Chitalu (Zambie)

Alors que tout le monde en Europe s'extasiait sur les performances de Lionel Messi, qui allait battre le record de Gerd Müller et ses 85 buts en une année civile, un petit pays d'Afrique a mis le hola. La contestation est venue de Lusaka. En 1972, Godfrey Chitalu, le meilleur joueur zambien de tous les temps, aurait marqué la bagatelle de 107 buts. Record non officiel, tempère Kalusha Bwalya, l'ancienne idole du football zambien, devenu président de la Fédération. La faute à un manque de preuves et d'archives. Chitalu, lui, a perdu la vie avec quasiment tous les membres de l'équipe nationale lors du crash aérien survenu en 1993, emportant ainsi sans doute la seule possibilité de pouvoir certifier ses 107 buts.

4 ? Christopher Katongo (Zambie)

Comment oublier le capitaine de l'une des plus belles histoires de la Coupe d'Afrique des Nations? Leader d'une équipe produisant un jeu enthousiasmant, l'attaquant de 30 ans a guidé ses Chipolopolos à la victoire finale au Gabon, faisant chuter au passage le Sénégal, le Ghana et la Côte d'Ivoire et en étant élu meilleur joueur du tournoi. Pas mal pour un garçon de 30 ans, quasi inconnu, qui évolue au Henan Construction, club de milieu de tableau du championnat chinois.

3 ? Samuel Eto'o (Cameroun)

Transféré à l'Anji Makhatchkala en 2011, le Camerounais avait tenté de se faire oublier. Mais quand on s'appelle Samuel Eto'o, dont la vie vient d'être adaptée en BD, ce n'est jamais évident. Suspendu une bonne partie de l'année, le capitaine des Lions Indomptables a joué le jeu finement, affichant son soutien à la sélection en public tout en manoeuvrant dans les coulisses. Après avoir refusé de revenir en septembre, le héros de Nkon a finalement plié sous la pression populaire, et les appels du pied du président Biya, avant de revenir en messie. Raté. Malgré le retour du quadruple Ballon d'Or local, le Cameroun a trébuché devant le Cap Vert et va rater une deuxième CAN de rang.

2 ? Yaya Touré (Côte d'Ivoire)

Ballon d'Or africain 2012, Yaya Touré a encore brillé cette année. Le milieu relayeur de la Côte d'Ivoire et de Manchester City a remporté le trophée pour la deuxième fois consécutive. Au sommet de son art dans une équipe dont il est le chef d'orchestre, l'ancien joueur de Monaco a été sacré champion d'Angleterre avec Manchester City au terme d'une saison exceptionnelle où il a montré qu'il méritait largement d'être le footballeur le mieux payé de Premier League.

1 ? Didier Drogba (Côte d'Ivoire)

2012 aura indubitablement été l'année Didier Drogba. Après avoir remporté la Ligue des Champions avec Chelsea, un club pour lequel il a franchi la barre des cent buts, l'attaquant international ivoirien a ensuite alimenté la rubrique transfert avant de finalement trancher pour le Shanghai Shenhua. Mais, loin de couler une douce pré-retraite en Chine, le capitaine des Eléphants a mené sa sélection vers une nouvelle CAN, qu'il compte bien remporter cette fois après le cuisant échec de 2012.

Nicholas Mc Anally

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