mardi 22 janvier 2013 par Le Nouveau Courier

La question des primes exorbitantes que se seraient octroyés les ex-dirigeants de la filière café-cacao était au centre de l'audience hier lundi 21 janvier au palais de justice du Plateau. A la question du juge Hamed Souleymane Coulibaly de savoir comment l'ex-président du conseil de gestion du Fdpcc Henri Kassi Amouzou explique le fait qu'en octobre 2003, sa structure a versé la somme d'un milliard F CFA à la coopérative Copico, voici sa réponse : Monsieur le Président, ces subventions dont vous parlez étaient non-remboursables. Mais la réaction du procureur Ferdinand Oulaï, incisif, ne tardera pas : Monsieur le président, si ces subventions ne sont pas des prêts et si tout ce qu'on a donné aux dirigeants des structures est cadeau, on se demande finalement ce que nous faisons devant votre tribunal ?. Sur les primes versées aux administrateurs du Fdpcc évalués à 2,4 milliards sur cinq exercices, Amouzou s'explique : Elles ont été gonflées pour régler d'autres problèmes que je ne veux pas révéler ici. Sachez que c'est avec l'argent du café-cacao que l'Etat de Côte d'Ivoire a fait son budget sécurisé, puisqu'il ne recevait plus d'aides publiques extérieures. Il y a eu notre contribution à l'effort de guerre et à l'effort de paix. Tous les efforts financiers que nous avons fait l'ont été pour l'équilibre de la nation. Nous avions la caution de l'Etat et nous n'avions pas les mains libres. Il y a des choses que je ne dirai pas devant votre tribunal pour l'équilibre de la Côte d'Ivoire, parce que si je le dis ici, ce n'est pas bon pour moi et ce n'est pas bon pour le pays. Je vous le dis, les suppléments des primes étaient destinés à régler des problèmes dont je ne parlerai pas ici. Sachez seulement que nous n'avons pas posé ces actes uniquement parce que nous avions envie d'abuser des biens des producteurs, a-t-il poursuivi. Son collaborateur, l'ex-secrétaire exécutif du Fdpcc est allé dans le même sens. Monsieur le président, on nous donne l'impression que nous avons distribué de l'argent comme ça. Mais il y a du travail qui a été fait et ce travail a eu besoin de rémunération, a indiqué Théophile Kouassi.

Anderson Diedri

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