mercredi 30 janvier 2013 par L`Inter

Le Qatar a-t-il acheté la Coupe du monde 2022 qu'il va organiser sur son sol ? En tout cas, France Football a mené une enquête sur la désignation du Qatar comme pays organisateur du Mondial 2022. Le résultat est édifiant. Dans sa parution du mardi 29 janvier, l'hebdoadaire français publie l'intégralité de l'enquête : Le Qatargate. Il dégage une odeur de scandale qui appelle à s'interroger sur l'annulation du vote intervenu douze ans avant l'événement. Il s'agit d'un dossier complet qui stigmatise les pratiques de "tout un système de type mafieux qui fut validé", fait savoir le magazine. Non seulement la FIFA est touchée, mais aussi des instances comme l'UEFA et son président, Michel Platini. Dans son enquête, France Football évoque ''le rôle qu'a tenu Mohammed Bin Hamman, l'ancien président de la Confédération asiatique de football et membre du Comité exécutif de la FIFA, qui avait du démissionner de ses fonctions après une affaire de corruption le touchant... Et ce juste après qu'il se soit déclaré candidat à la présidence de la FIFA face à Joseph Blatter. Depuis, Bin Hamman, d'origine qatarie, a également été suspendu de ses fonctions au sein de l'instance mondiale, mais n'en reste pas moins suspect dans l'affaire de l'attribution du Mondial 2022 au Qatar. Dans un rapport du Tribunal arbitral du sport, il est indiqué que "plusieurs enveloppes non marquées avec à l'intérieur de chacune 40 000 dollars (soit environ 30 000 euros, 19,678 millions de Fcfa) ont été distribuées à des délégués de l'Union caribéenne de football. Des "donations" qui ont eu lieu à l'occasion d'une réunion qui s'est tenue en mai 2011 à Trinité-et-Tobago les 10 et 11 mai 2011. Un évènement auquel avait pris part le sulfureux Bin Hamman. Le Qatar aurait également recruté à coups de millions, des ambassadeurs pour faire la meilleure publicité possible à sa candidature. C'est ainsi que des personnalités comme Zinedine Zidane ou encore Diego Maradona se sont retrouvées à promouvoir les bienfaits d'un Mondial qatari. Toutes les instances continentales auraient aussi été approchées par de telles pratiques, notamment par le financement des congrès des instances. Le président de la CAF, Issa Hayatou aurait perçu plus d'un millions d'euros (655,957 millions de Fcfa Ndlr). Une façon de s'attirer ses faveurs''. Même le président de l'UEFA, Michel Platini serait mouillé dans cette affaire. L'ancien joueur de la Juventus aurait ainsi participé à une entrevue très secrète diligentée par l'ancien président français, Nicolas Sarkozy, le 23 novembre 2010, en présence de Tamin bin Hamad al-Thani, prince du Qatar, et des représentants du Paris Saint-Germain. Le magazine indique que c'est à ce moment-là que Platini aurait accepté de donner sa voix au Qatar avec comme contrepartie des investissements de l'Etat du Qatar en France, avec en ligne de mire l'achat du club de la capitale, le PSG, mais aussi la création d'une nouvelle chaîne dédiée aux sports qui concurrencerait Canal+. De lourdes accusations qui mettent en péril la désignation du Qatar comme hôte de la Coupe du monde 2022, mais qui viennent une nouvelle fois ternir l'image de la FIFA, qui n'est plus à un scandale près.

A.CAMARA

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