vendredi 17 janvier 2014 par Nord-Sud

La prévention et la lutte contre la corruption restent un défi majeur à relever par tous. Les efforts du gouvernement doivent être couplés à l'engagement individuel et collectif à renoncer à la corruption en exerçant une alliance solidaire et soutenue, a conclu, hier à Abidjan, le secrétaire national à la gouvernance et au renforcement des capacités. Au terme du déjeuner-débat autour du thème Gouvernance et lutte contre la corruption en Côte d'Ivoire: efforts récents du gouvernement et perspectives, Méité Sindou a engagé les opérateurs économiques, membres de la Chambre de commerce belge (Ccb) et les hommes d'affaires ivoiriens, à prendre leur part dans la lutte contre le mal qui fait perdre annuellement plus de 300 milliards F à la Côte d'Ivoire, selon des études menées par des institutions financières internationales et autres partenaires au développement. Après avoir brossé à grands traits le tableau de la corruption en Côte d'Ivoire, M. Méité a dévoilé la stratégie des pouvoirs publics pour endiguer le fléau. Selon le conférencier, les nombreuses années de crise de 1993 à 2010 ont favorisé la dégradation des principaux indicateurs de gouvernance. Avec pour corollaire la faiblesse des institutions et l'inefficacité de la séparation des pouvoirs, l'absence de transparence et d'efficience, la persistance de la corruption et du blanchiment des capitaux. Tout cela a eu pour conséquences, les mauvais classements de la Côte d'Ivoire au niveau mondial, africain et sous-régional, a regretté l'invité de la Ccb. Il a néanmoins admis que les perspectives sont bonnes parce qu'il y a une prise de conscience au plus haut niveau de l'Etat. Il a évoqué la batterie de mesures arrêtées pour attirer et retenir les investisseurs en Côte d'Ivoire. A savoir le Plan national de bonne gouvernance et de lutte contre la corruption, qui vise, entre autres, à renforcer le fonctionnement des institutions et promouvoir les droits fondamentaux, à renforcer l'efficacité et la transparence de l'administrationLes efforts du gouvernement portent, toujours selon le conférencier, sur le renforcement du cadre juridique et institutionnel des structures de contrôle et de promotion de la bonne gouvernance (Snrgc, Haute autorité de la bonne gouvernance, Tribunal de commerce). Pour qu'on arrive à la bonne gouvernance, il est important qu'on s'implique tous pour renforcer l'état de droit, ramener la Côte d'Ivoire à la séparation des pouvoirs, a-t-il exhorté. C'est pourquoi, Méité Sindou a annoncé qu'un statut des dénonciateurs sera taillé pour rendre la lutte contre la corruption plus pratique et efficace. Il a même été proposé, lors des échanges, que la bonne gouvernance soit intégrée dans les programmes scolaires en Côte d'Ivoire.
Bakayoko Youssouf

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