mardi 21 janvier 2014 par CNP

Le Collège des Conseillers du Conseil national de ta presse (CNP), réuni en sa première session extraordinaire 2014, le jeudi 16 janvier, a rendu cinq (5) décisions de second degré, en conséquence de violations Intolérables par des journalistes et organes de presse, des textes législatifs et réglementaires régissant la profession ainsi que du COde de déontologie.

La teneur de ces décisions se présente comme suit:

I - Sur saisine de l'ONUQ le Conseil a examiné l'édition du samedi 4 au dimanche 5 janvier 2014 du Quotidien Notre Voie,. qui a affiché a sa Une.' Transféré au siège de l'ONUCI: Blé Goudé interrogé par la CPI, Illustré de la photographie de ce dernier;

Qu'à la lecture de l'article y afférant, le Conseil a constaté que la Une est restée affirmative bien que l'auteur ait recueilli la version de la porte parole de l'Opération des nations Unies en Côte d1voire(ONUCI) et de l'avocat de M.Charles Blé Goudé, qui ont tous les deux démenti cette information;

De plus, le Conseil a relevé que cette information n'a été corroborée d'aucune preuve.

Qu'aussi, le Conseil a estimé qu'un tel traitement de I'information viole l'artide 2 du Code de déontologie et est de nature à indter à la haine et à la violence contre l'ONUCI;

Qu'en conséquence, le conseil a décidé d'infliger à l'entreprise de presse La
Refondation, éditrice du quotidien Notre Voie, une sanction pécuniaire d'un
montant de trois millions (3.000.000) de francs Cfa.

II - Qu'à la Une de son édition du mardi 14 janvier 2014, le quotidien Le Jour Plus a affiché: Exclusif/Origine de Gbagbo et Affi/ Le grand déballage qui a coûté la vie au Général Gue;

Qu'à la lecture de l'article y afférant, le Conseil a observé que le grand déballage annoncé n'a pas eu lieu. Mais qu'en lieu et place de l'exclusivité annoncée, l'auteur de l'article, M. N'Guessan Kouassi alias Constantine Affouet, s'est livré à des injures contre le Front populaire ivoirien (FPI) et son Président M. Pascal Affi N'Guessan ;

Que ces écrits sont aux antipodes des règles professionnelles et contribuent davantage à dégrader le climat social;

Qu'en conséquence, le Conseil a infligé à l'entreprise de presse SAEI, éditrice du quotidien Le Jour Plus, une sanction pécuniaire d'un montant d'un million (1000 000) francs Cfa et a décidé de la suspension d'écriture de M. N'Guessan Kouassi pour une durée d'un (1) mois avec retrait subséquent de sa carte de journatlisteprofessionnel.

III - Qu'en ses éditions du samedi 11 au lundi 13 janvier et mercredi 15 janvier 2014, le quotidien Le Quotidien d'Abidjan a publié une série d'articles respectivement intitulés : Réunion CEDEAO-Japon à Abidjan/ Ouattara met les intérêts français en danger dans la sous-région et Voyage secret de Sarkozy à Abidjan/ Pour Hollande, Ouattara c 'est fini! Les révélations des services secrets français ;

Qu'à la lecture des articles qui appelent ces titres, le CNP a constaté que ces analyses ont été bâties à partir de faits imaginaires, évoquant des sources douteuses difficilement identifiables;


Que cette pratique lui a déjà valu d'être plusieurs fois interpellé. Que l'entreprise de presse Aymar Group, éditeur dudit quotidien avait écopé le 5 décembre 2013 d'une sanction pécuniaire d'un montant d'un (1) million de francs CFA;

Que délibérant et tenant compte de la récidive, le Conseil a infligé au quotidien Le Quotidien d'Abidjan, une suspension de 52 parutions soit deux (02) mois d'interdiction de paraître;

IV-Que dans son édition du vendredi 10 janvier 2014, le quotidien Le Nouveau Courrier a affiché à sa Une, le titre qui suit: Victime du licenciement Aka Sayé Lazare/ Un ex-agent de la RTI décédé mercredi ;

Que le Conseil a observé que le journaliste Saint-Claver OULA, rendant compte de cet évènement malheureux, a choisi d'incriminer M. Aka Sayé Lazare sans au préalable exposer le mobile officiel du licenciement intervenu il y a de cela deux années, liant abusivement les deux évènements;

Que le faisant il a violé les règles de la profession,

Qu'en conséquence, le Conseil a infligé à l'entreprise de presse Avenir Médias, éditrice du quotidien Le Nouveau Courrier, une sanction pécuniaire d'un montant de cinq cent (500.000) mille francs CFA et suspendu d'écriture, le journaliste Saint-Claver Oula, rédacteur en Chef de Le Nouveau Courrier pour une durée d'un mois suivi du retrait Subséquent de sa carte d'identité de journaliste professionnel.

V- Que par saisine en date du 04 décembre 2013, M. Assalé Tiémoko, gérant de l'entreprise de presse, Société nouvelle d'édition de presse de Côte d1voire (SNECI) éditrice du bihebdomadaire L'éléphant DéchaÎné a invité le Conseil national de la presse (CNP) à prendre des sanctions à l'encontre de MM. Traoré Moussa et Alafé Wakili respectivement Président de l'Union nationale des journalistes de Côte d'Ivoire (UNJCI), Gérant de l'entreprise de presse SOCEF-NTIC entreprise éditrice du quotidien L'Intelligent d'Abidjan.


Qu'il accuse ces deux journalistes professionnels d'avoir tenté de le corrompre en lui proposant une somme d'argent afin qu'il épargne de ses écrits, la Ministre déléguée auprès du Premier Ministre chargée de ['Economie et des Finances et son Ministère, suite au réaménagement technique intervenu au sein de son Ministère du fait de ses précédents écrits.

Qu'après plus d'un mois et demi d'instruction ponctuée d'investigation et d'auditions de l'ensemble des mis en cause, le Conseil a conclu en l'existence d'une tentative de corruption;

Que M. Alafé Wakili, a été identifié comme le principal commanditaire de cette
tentative de corruption pour avoir mandaté M. Traoré Moussa auprès de M. Assalé Tiémoko afin qu'il observe une trêve quant aux articles mettant en cause la Ministre déléguée auprès du Premier ministre en charge de l'Economie et des Finances;

Que s'agissant de M. Traoré Moussa, il s'est rendu complice de M. Alafé Wakili, en acceptant de proposer, en tant qu'intermédiaire, à M. Assalé Tiémoko, une somme d'argent, le conditionnant ainsi à se garder d'accomplir des actes de sa profession.

Que ce fait est aggravé par sa qualité de Président et de caution morale de l'Union nationale des journalistes de Côte d1voire (UNJCI);

Qu'en raison de la gravité des faits et de leur influence négative sur la profession, le Conseil a décidé d'infliger à MM. Alafé Wakili et Traoré Moussa,
Conformément à l'article 47 de la loi du 14 décembre 2004 portant régime juridique de la presse, une suspension d'écriture d'une durée de six (6) mois pour chacun suivi du retrait subséquent de leurs cartes d'identité de journaliste professionnel.

Le Conseil national de la presse saisit l'occasion pour inviter l'ensemble des acteurs de la vie publique et des opérateurs économiques à se garder de détourner la presse de ses missions, mais à entretenir avec elle, des rapports dans tes limites de ce qu'autorise le métier et recommande la transparence démocratique.

Fait à Abidjan le 20 janvier 2014


Pour le CNP
LE PRESIDENT
Raphaël LAKPE

www.225.ci - A propos - Plan du site - Questions / Réponses © 2023