mercredi 12 fevrier 2014 par CCA

Expliquer aux producteurs et acheteurs d'anacarde et du coton des régions du Gontougo et du Boukani, les axes stratégiques de la réforme de ces deux filières et les modalités pratiques de leur mise en ?uvre. Toutes les informations utiles qui leurs sont livrées leur permettront d'avoir une meilleure compréhension de la réforme et faciliter ainsi, sa mise en ?uvre sur le terrain. Telle est l'objectif d'une mission de trois jours, qu'a effectuée le Conseil du Coton et de l'Anacarde, dans les chefs-lieux de ces deux régions (Bondoukou et Bouna). La première étape de cette mission, qui s'est tenue le mardi 04 février, à la salle des fêtes de la mairie de Bondoukou, a permis aux responsables du Conseil du Coton et de l'Anacarde, d'échanger avec les différents acteurs de ces deux filières , surtout ceux de l'anacarde. SANOGO Malamine a en outre souligné qu'il n'y a pas de bourse au niveau de l'anacarde. Contrairement au café et au cacao. Jusqu'à ce jour, le prix de l'anacarde n'est pas fixé par l'Etat. Il a toujours été fixé par négociation entre les différents acteurs .
Dans le cadre de la mise en ?uvre de la reforme, l'approche de fixation de prix bord champ va changer cette année. Il s'agira d'un prix plancher pour la campagne principale, prix en dessous duquel le produit ne devrait pas être acheté. Par contre le produit peut selon la qualité être acheté nettement au dessus du prix plancher.
Tout en promettant de veiller à ce que ce prix soit respecté sur le terrain par tous les acteurs de la filière, le Dg du Conseil du Coton et de l'Anacarde a, par ailleurs, indiqué que seule la transformation, par la Côte d'Ivoire, de la noix de cajou permettra d'augmenter significativement le prix au producteur. Jusque-là, seulement 5% de la production sont transformés sur place. Si la Côte d'Ivoire arrive à transformer, une bonne partie de sa production, le prix va doubler , a-t-il insisté. Et le Pca d'inviter les producteurs à éviter d'aller vendre leur produits au Ghana comme cela se fait actuellement. Car, dira-t-il, cela profite à l'Etat Ghanéen au détriment de la Côte d'Ivoire. Pour sa part, N'GOLO Diarrassouba, Conseiller Technique du Ministre de l'Agriculture, a indiqué que l'Etat compte initier un système de greffage des plants d'anacarde, afin de leur permettre de produire vite, d'accroître leur productivité et d'améliorer davantage la qualité des noix. Les producteurs ont, quant à eux, exprimé leur satisfaction face à ces nouvelles mesures adoptées par l'Etat. Toutefois, ils ont énuméré quelques difficultés auxquelles ils sont confrontés. Notamment, le non-respect des prix bord-champ, par certains acheteurs, le problème de voirie pour le transport des marchandises jusqu'à Abidjan. Et surtout, le très grand écart entre le prix de l'anacarde de part et d'autre de la frontière Ivoiro-Ghanéenne. Au Ghana, le kg de la noix de cajou est de 500 Fcfa contre 200 Fcfa en Côte d'Ivoire. Cela ne nous encourage pas à vendre nos produits en Côte d'Ivoire , a affirmé un producteur.
La rencontre s'est tenue en présence du Préfet de la région du Gontougo, préfet de Bondoukou, Germain François Goun.
C. DJEZOU

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