jeudi 12 juin 2014 par HRW

(Bruxelles) ? La décision prise le 12 juin 2014 par les juges de la Cour pénale internationale (CPI) dans l'affaire concernant l'ancien président de la Côte d'Ivoire Laurent Gbagbo devrait utilement rappeler aux personnes qui occupent des postes de pouvoir qu'elles ne sont pas à l'abri de la justice, a déclaré Human Rights Watch aujourd'hui. Une majorité des juges de la Chambre préliminaire I a confirmé les chefs d'accusation de crimes contre l'humanité initialement formulés à l'encontre de Gbagbo, ouvrant la voie à la tenue d'un procès.

Deux des trois juges ont conclu que l'accusation avait présenté suffisamment d'éléments de preuve pour établir qu'il existe des motifs substantiels de croire que Gbagbo a commis les crimes dont il est accusé. Gbagbo a fait l'objet de quatre chefs d'accusation de crimes contre l'humanité pour son rôle dans des meurtres, des viols, des persécutions et d'autres actes inhumains commis lors des violences postélectorales en Côte d'Ivoire, de décembre 2010 à avril 2011.

Les victimes en Côte d'Ivoire viennent de faire un grand pas vers la découverte de la vérité en ce qui concerne le rôle de Gbagbo dans les crimes commis à leur encontre , a déclaré Param-Preet Singh, juriste senior au programme Justice internationale de Human Rights Watch. La décision des juges de la Cour pénale internationale devrait rappeler aux responsables de haut rang qui paraissent aujourd'hui intouchables que le bras de la justice pourrait un jour les atteindre à leur tour.

La décision de confirmation des chefs d'accusation peut faire l'objet d'un appel, avec l'autorisation de la chambre préliminaire. Les juges de la CPI annonceront ultérieurement la date de l'ouverture du procès.

En juin 2013, une majorité de juges siégeant à la Chambre préliminaire I de la CPI avait conclu que l'accusation n'avait pas présenté suffisamment d'éléments de preuve pour étayer les accusations. Ces juges avaient cependant affirmé que les preuves présentées ne semblaient pas manquer [] de pertinence et de valeur probante et avaient accordé davantage de temps à l'accusation pour étoffer son dossier à charge. Les juges avaient également donné à l'accusation une liste de six questions nécessitant un complément d'enquête. ... suite de l'article sur Autre presse

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