lundi 16 juin 2014 par Le point d`Abidjan

Ancien Député-maire de Bouaflé, Adjé Dominique est le président du Mouvement pour la Remobilisation du Rassemblement des Républicains (MR-Rdr). En prélude au lancement des activités de son mouvement, prévu le 30 juin 2014, le conseiller du président de la République lève un coin de voile sur les circonstances de la naissance de son mouvement.
Vous êtes le président d'un nouveau mouvement au sein du Rdr. A quoi répond la création d'un tel mouvement?
Le mouvement pour la remobilisation du rassemblement des républicains (Mr-Rdr) est un courant politique né depuis le mois d'avril. Il a pour objectif principal de remobiliser les militants ?'déçus ?' et ?'indignés'' en vue de la réélection du président Alassane Ouattara en 2015.

Croyez-vous vraiment que les militants du Rdr son déçus ?
Je parle des républicains dans le sens large. Quand on parle de républicain, il n'y a pas qu'un seul parti. S'ils sont mobilisés ou non, vous-même vous le constaterez. Si nous parlons de remobilisation, c'est parce que le constat est amer. C'est pourquoi, il faut repartir sur de nouvelles perspectives, c'est-à-dire, ramener tous ses républicains sans distinction de partis politiques autour d'un idéal commun pour la victoire du président de la république, Alassane Ouattara en 2015.

Ne pensez-vous pas que ce mouvement est de trop ?
Il n'y a jamais de mouvements de trop tant quand il s'agit d'aller soutenir un candidat aux élections présidentielles. Chaque mouvement à un objectif. Le Monascau et autres ont leur objectif, qui est le soutien à la candidature unique au sein du Rhdp, tandis que le MR-Rdr ?uvre à la remobilisation des militants du Rdr. Nous travaillons dans un canevas bien précis et différent des autres mouvements. Cela fait plus de 25 ans que je fais de la politique. J'ai été député-maire. En tant qu'un homme avertit de la vie politique, je sais ce que c'est que la politique. Quand les militants sont déçus, il faut les galvaniser, sinon vous êtes surpris. Dans tous les pays développés, quand un candidat accède à la magistrature suprême, des années qui suivent, l'on constate une démobilisation au sein de ses militants ou sympathisants. Et cela est toujours dû au programme de société qui les est proposé. Quand le programme de société n'est pas rempli dans son entièreté. Cela démobilise, parce que les attentes sont nombreuses. Raison pour laquelle, il faut les remobiliser, les informer sur les différentes actions du Chef de l'Etat afin que ceux-ci ne désespèrent pas. Il faut également s'intéresser à eux et prendre leurs préoccupations en compte pour pouvoir conserver le pouvoir.

Quelles démarches comptez-vous adopter sur le terrain ?
Nous Allons aller vers les militants, leur parler et leur faire comprendre en cherchant à satisfaire un temps soit peu leurs préoccupations. La crise post-électorale a laissé des séquelles au sein de nos militants et au-delà des habitants de notre pays. Certains ont perdu des êtres chers, d'autres ont perdu tous les biens. Beaucoup parmi ces personnes sont déçus parce qu'ayant cru aux promesses faites par le président de la République. Mais, nous savons que cela est dû à un certain nombre d'indicateurs qui n'ont pas pu être résolu.

Peut-on affirmer que vous êtes un homme déçu ?
Non, je ne suis pas déçu. Je suis un militant Rdr. D'ailleurs je suis un conseiller proche du président. Alors si je prends les rênes et que je m'engage sur le terrain, c'est parce que le constat est amer. Il faut aller plus vite et ne pas attendre les derniers jours. Aujourd'hui le président a amorcé un cap, il faut objectivement continuer dans ce sens pour l'émergence de ce pays d'ici 2020.

Comment votre mouvement est vu par la direction du parti ?
C'est le mouvement MR-Rdr. La direction est du Rdr. Nous ne sommes pas un parti politique. Nous sommes un mouvement. Donc, je pense qu'elle apprécie les actions que nous posons. Parce que ce que nous faisons c'est la remobilisation des militants déçus. Une direction ne peut pas déprécier une telle démarche, car elle vient renforcer les acquis pour la victoire du parti aux futures échéances électorales.

A quoi devrions-nous s'attendre le 30 juin ?
Nous allons faire tout simplement le lancement de nos activités Nous avons un objectif. Nous avons un cadre, celui de travailler pour la réélection du président Alassane Ouattara.
Entretien réalisé par
Moses Katumbi (stg)

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