samedi 21 mai 2016 par Forbes Afrique

Ancienne gloire de l'athlétisme ivoirien, Serge Doh compte bien marcher sur les traces de l'Américain Earvin Johnson, Jr., dit Magic Johnson, la star planétaire du basketball des années 1980-90, reconverti en homme d'affaires puissant, respecté et redouté.

Il est difficile pour un athlète de haut niveau de réussir sa reconversion professionnelle. Ce constat est encore plus marqué pour les Africains, particulièrement ceux qui pratiquent une discipline considérée comme l'une des moins populaires sur le continent. Serge Doh a pourtant su briser cette malédiction. Il faut croire que sa pratique du lancer du poids et du disque, très loin des contrats publicitaires mirobolants qui font tourner la tête des apprentis footballeurs, lui a permis de garder la tête sur les épaules.

TALENT PRÉCOCE ET ASCENSION FULGURANTE
Issu d'une fratrie de 5 enfants, il voit le jour il y a 43 ans à Dabou, une ville située à proximité d'Abidjan. En 1986, il quitte la Côte d'Ivoire pour s'installer en France chez une de ses tantes, où il passera quasiment toute son adolescence. Tout comme la majorité des jeunes de son âge, il aime jouer régulièrement au football. Toutefois, il se laisse convaincre par Pierre Lapray, professeur et coach sportif, de s'engager dans l'athlétisme et de se spécialiser dans le lancer du poids et du disque. Les conseils de cet entraîneur s'avèrent payants, puisque Serge Doh s'inscrit à l'Amiens Université Club Athlétisme en 1987 et devient plus tard recordman cadet du lancer du poids dans le département de la Somme, avant d'obtenir dans la foulée la seconde place au championnat de France dans la même catégorie.

Conscient de son potentiel d'athlète, son entourage sportif lui conseille d'entamer des démarches en vue d'acquérir la nationalité française et représenter l'Hexagone dans les grandes compétitions internationales, lui garantissant ainsi une meilleure visibilité. Porté par le sentiment d'accomplir un devoir patriotique, il refuse cette proposition et préfère participer à des tournois en tant que représentant de la Côte d'Ivoire. Sous les couleurs orange-blanc-vert, il se classera parmi les cinq finalistes aux VIe Jeux africains organisés en 1995 à Harare au Zimbabwe. Le point d'orgue de sa carrière intervient l'année suivante, lorsqu'il remporte la médaille d'or au lancer du disque et reçoit celle du bronze au lancer du poids lors du championnat d'Afrique d'athlétisme qui se déroule à Yaoundé, au Cameroun.

JOUER PLUS HAUT
Entre-temps, il obtient une bourse d'études qui lui donne l'occasion de poursuivre son entraînement aux États-Unis, où il rencontre la future mère de ses deux enfants. Parallèlement, il juge qu'il est grand temps de penser à la reconversion, cette discipline ne pouvant, selon lui, constituer éternellement son unique source de revenus. Il décide donc d'arrêter l'athlétisme et se fait embaucher en janvier 2003 comme manager chez LA Fitness, une grande enseigne de salles de sport et de remise en forme, implantée à travers tout les Etats-Unis et le Canada. Une collaboration qui durera près de deux ans mais ne satisfait pas l'ambitieux ex-sportif de haut niveau, qui aspire à jouer plus haut dans le monde des affaires et cherche désespérément une opportunité d'atteindre son objectif. ... suite de l'article sur Forbes Afrique

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