dimanche 19 aout 2018 par L'Express

Amnistie géante, OPA avortée sur l'allié PDCI: à deux ans de la présidentielle, le chef de l'Etat rebat les cartes. Risqué.

Coups de poker, coups de Jarnac, coups de bluff et coups d'éclats... A deux ans de la prochaine échéance présidentielle, la Côte d'Ivoire traverse une intense zone de turbulences. La plus orageuse à coup sûr depuis les mutineries des ex-rebelles nordistes survenues en janvier puis mai 2017.
L'amnistie "couteau suisse"

Le 6 août dernier, à la veille du 58e anniversaire de l'indépendance du pays des Éléphants et à la faveur d'une adresse télévisée, le chef de l'Etat Alassane Dramane Ouattara, annonce une amnistie XXL. Si elle n'étonne guère les initiés -"ADO" y songe depuis l'automne 2016-, cette mesure de clémence, prérogative ô combien régalienne, surprend par son ampleur. Bien sûr, la libération de Simone Gbagbo, rugueuse pasionaria du Front populaire ivoirien (FPI) et épouse en titre de l'ex-président Laurent Gbagbo, condamnée en 2015 à vingt ans de réclusion pour "atteinte à la sûreté de l'Etat", monopolise l'attention des analystes. Reste que ce "grand pardon" concerne environ 800 détenus de toutes obédiences, incriminés pour la plupart dans les violences post-électorales de 2010-2011. ... suite de l'article sur L'Express