dimanche 20 janvier 2019 par Xinhua

La part des investissements privés chinois entre 2013 et 2018 a représenté 1,5% des investissements directs étrangers (IDE) captés sur la même période par le Centre de promotion des investissements en Côte d'Ivoire (Cepici) qui a appelé jeudi les opérateurs économiques chinois à renforcer leur présence dans le pays.

"Les investissements chinois sont estimés à 33,2 milliards de francs CFA, représentant 1,5% des investissements directs étrangers captés par le Cepici entre 2013 et 2018", a indiqué le chef de projet intelligence économique au Cepici, Jean-Louis Niagne, lors d'une conférence sur l'impact des investissements chinois sur la création d'emplois en Côte d'Ivoire.

"Quand on regarde cette proportion, il y a une marge de progression, des efforts à faire et je voudrais m'adresser aux autorités chinoises pour qu'on passe de 1,5% à 50%, pourquoi pas", a lancé M. Niagne, convaincu que "c'est tout à fait possible".

Selon lui, les investissements captés par le Cepici au cours de cette période se sont établis à "3.394 milliards FCFA, dont 1.236 milliards d'investissements directs nationaux, soit 37%, et 2.158 milliards d'investissements directs étrangers, soit 67%".

Ces investissements proviennent principalement d'Europe (20%), d'Asie (10,57%), d'Amérique (1,4%) et d'Océanie (0,003%).

Les investissements chinois estimés à 33,2 milliards FCFA et représentant 1,5% des IDE entre 2013 et 2018 ont généré "1.111 emplois sur la même période pour des salaires projetés de 3 milliards FCFA", a ajouté Jean-Louis Niagne.

"Imaginez si les investissements privés chinois passent ne serait-ce qu'à 5% ou 10% et voyez l'impact social en termes de création d'emplois", a-t-il interrogé.

Les emplois générés représentent "2,7% des emplois" captés par les entreprises au niveau du Cepici, a-t-il poursuivi, précisant que les secteurs ayant bénéficié de ces investissements proviennent du BTP (26%), des industries extractives (25%), de l'industrie agroalimentaire (7%), de l'industrie manufacturière (12%), de la pêche (10%), des transports et entreposages (7%) de l'industrie chimique (3%) et de l'hôtellerie (0,3%).

"Il y a encore véritablement des efforts à faire à l'endroit des opérateurs économiques chinois", a-t-il conclu non sans interpeller les nationaux sur leurs capacités et leur volonté à prospecter et à conquérir le marché chinois.

L'année 2018 marque le 35e anniversaire de l'établissement des relations diplomatiques entre la Chine et la Côte d'Ivoire. Ces relations ont atteint "le meilleur niveau de leur histoire", selon la diplomatie chinoise, la Chine étant devenue le premier bailleur de fonds bilatéral et le troisième partenaire commercial de la Côte d'Ivoire.

Plusieurs projets issus de dons ou de prêts du gouvernement chinois ont été concrétisés ou sont en cours de réalisation et les deux parties continuent leur coopération dans les domaines de l'éducation, des infrastructures (routes, aéroports, ports, enceintes sportives), de l'alimentation en eau potable, des barrages en aval de celui de Soubré, la nouvelle zone industrielle d'Abidjan ou encore la vidéosurveillance de la capitale économique ivoirienne.