samedi 30 mars 2019 par AFP

Trois civils burkinabè ont été tués dans une attaque jihadiste dans la nuit de vendredi à samedi à Yendéré, située à l'ouest du Burkina Faso, à une vingtaine de km de la frontière ivoirienne, a-t-on appris de sources sécuritaires.

"Yendéré a été attaquée dans la nuit de vendredi à samedi, vers 2h du matin, par un groupe d'individus armés. Trois civils, des passagers d'un véhicule de transport en commun, ont été tués", a déclaré à l'AFP une source sécuritaire parlant de "terroristes" jihadistes. C'est la première fois qu'une attaque fait des victimes aussi près de la Côte d'Ivoire.
"Deux assaillants ont été abattus par les forces de sécurité au cours de leur riposte. Il n'y a pas eu de victimes parmi les éléments de sécurité", a-t-il indiqué.
"Au moins deux autres civils ont également été blessés par balle", a indiqué une autre source sécuritaire.
Début mars, la gendarmerie de Yendéré, localité située à une vingtaine de km de Niangoloko, près de la frontière ivoirienne, avait déjà été la cible d'une attaque, sans faire de victimes.

Jeudi, quatre gendarmes burkinabè avaient été tués au cours d'une attaque contre la gendarmerie de Barani, une commune de la province de la Kossi, frontalière du Mali.
Le Burkina Faso, pays sahélien pauvre, est confronté depuis quatre ans à des attaques de plus en plus fréquentes et meurtrières attribuées à des groupes jihadistes.

D'abord concentrées dans le nord du pays, elles ont ensuite frappé la capitale et d'autres régions, notamment l'Est.
Attribuées principalement aux jihadistes du groupe Ansaroul Islam et du Groupe de soutien à l'islam et aux musulmans (GSIM), ces attaques ont fait depuis 2015 plus de 315 morts, selon un décompte de l'AFP.
Ouagadougou a été touchée à trois reprises depuis 2016, avec un bilan total de près de 60 morts.

La Côte d'Ivoire a connu un attentat dans la station balnéaire de Grand Bassam (sud-est) en mars 2016 quand des jihhadistes avaient ouvert le feu sur la plage et les terrasses d'hôtels et de restaurants, faisant 19 morts. Mais le nord du pays frontalier avec le Mali et le Burkina, a jusqu'ici été préservé.

ab/pgf/jpc