par AIP
Gagnoa - Le collectif des présidents de jeunes des villages de Côte d'Ivoire (CPJVCI) lance un plaidoyer pour une discrimination positive en faveur des jeunesses rurales.
Sociologiquement, l'âge d'un jeune au village est différent de celui du jeune en ville , a justifié le président de la CPJVCI, Toua Békou Ange Augustin, samedi, lors d'une Assemblée générale extraordinaire de sa structure, tenue au centre catholique ?Emmaus' de Gagnoa.
Pour lui, les autorités en charge de l'appui à l'insertion sociale, ainsi qu'à l'accès aux prêts octroyés par les microfinances aux jeunes, doivent en tenir compte car selon législation en vigueur la maximal des jeunes est de 35 ans.
Rappelant que dans chacune des régions de Côte d'Ivoire, ainsi que tout comme au niveau bureau national, les structures financières ont exprimé leurs disponibilités à accompagnés ces jeunes, le président Toua a déclaré qu'au vu des spécificités dans les villages, l'appui de l'Etat s'impose. Les problèmes des jeunes des villages, dont l'activité et les revenus sont essentiellement liés au travail de la terre ou de la pêche, sont différents de ceux des villes, a-t-il dit.
Au sortir de l'Assemblée générale, des recommandations ont été faites au président Toua, de rechercher une reconnaissance des autorités, parce que selon elle, les présidents des jeunes constituent la colonne vertébrale de l'organigramme du village en aidant au maintien de la cohésion sociale.
Cette même assemblée générale a déploré que de nombreux jeunes ne soient utilisés dans les villages, que pour le remplissage des sites de manifestations.
Le Collectif des présidents de jeunes des villages de Côte d'Ivoire (CPJVCI) a été lancé en juillet 2014. Ces assemblées générales sont tournantes à travers la Côte d'Ivoire. Il compte à ce jour 3 772 présidents et membres de bureau.
(AIP)
dd/tm