vendredi 13 avril 2007 par Le Courrier d'Abidjan

Au cours de la conférence hebdomadaire le jeudi 12 avril à l'ex-hôtel Sebroko, quartier général de l'Opération des nations unies en Côte d'Ivoire (ONUCI), le Commandant des casques bleus, Ferdinand Marcel Amoussou a déclaré que conformément à l'accord de Ouagadougou, il était heureux de la signature, le mercredi 11 avril, du document relatif à la suppression de la zone de confiance. Le patron de l'ONUCI a fait également remarquer qu'il y a une nouvelle ambiance de collaboration entre les Forces de défense et de sécurité (FDS) et les rebelles.
Selon le Général Amoussou, les Ivoiriens doivent reprendre la gestion de la sécurité de leur pays, à travers la suppression de la zone de confiance. Il ne faut pas craindre particulièrement le transfert des responsabilités aux Ivoiriens. Avant la crise, ce sont eux qui géraient la sécurité dans cette zone de confiance. Nous devons revenir à la normalité. Nous serons là pour leur apporter notre appui. Nous n'avons pas à nous substituer aux Ivoiriens. La raison de notre mission : la quête permanente de devenir inutile. Que le processus aboutisse vite ! Nous serons heureux de retrouver nos familles, a affirmé le Commandant des casques bleus. Qui relève par ailleurs que malgré la suppression de la zone de confiance, les Forces impartiales maintiendront une capacité de réaction sur le terrain jusqu'à ce que le Conseil de sécurité estime nécessaire de s'en désengager. ″Tant que le Conseil de sécurité, a poursuivi le patron de l'ONUCI, nous en donne mandat, nous maintiendrons une capacité de réaction. C'est pourquoi, a souligné le Général Amoussou, il faut consolider chaque jour la confiance et lutter contre la criminalité″.
Pour le patron de l'ONUCI, les Forces impartiales, dans la nouvelle donne, n'occuperont plus de bande de terre, et ne soumettront plus les populations à des fouilles quotidiennes. Ce sont les brigades mixtes qui vont circuler. Celles des FDS et des Forces nouvelles, a précisé Amoussou, avant d'ajouter que le bilan de l'ONUCI varie selon les régions de la partie Est jusqu'à Sassandra et de Sassandra à la partie ouest. Nous avons participé à la sécurité de la partie ouest de la Côte d'Ivoire, à la frontière du Libéria. Nous nous sommes attelés à prévenir les trafics d'armes. A Abidjan, nous faisons des patrouilles avec nos frères d'armes ivoiriens. Globalement cette mission ne s'arrête pas seulement à l'ouest du pays. C'est aux hommes que s'applique notre action. Nous perdrons notre rôle si nous ne sauvons pas des vies, a expliqué le Commandant des casques bleus.
Concernant les coupeurs de route qui règnent en maîtres absolus, le Général Amoussou a précisé que depuis deux mois, les Forces impartiales ont accru sensiblement leur présence sur l'axe Fengolo-Duekoué. J'ai ordonné la mise en place d'escortes, soit quatre fois par jour. Les véhicules en provenance de Duékoué sont escortés pour traverser la zone de confiance, a conclu le Commandant des casques bleus.

Pierre Aimé Koffi (kofficheval@yahoo.fr)

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