mercredi 25 avril 2007 par Fraternité Matin

L'Association des Agoua? et le peuple Akouè de Yamoussoukro a apporté son soutien au Chef de l'État qui les a exhortés à l'union et à la solidarité.

C'est un Président visiblement heureux, hier, à la salle des pas perdus du Palais présidentiel, qui a reçu les populations Akouè de Yamoussoukro, réunies en une Association dénommée, en baoulé, AGOUA, qui signifie les propriétaires terriens.
Leur présence en ce lieu, avait aussi valeur de clarification, pour faire taire des rumeurs selon lesquelles le peuple Baoulé en général et singulièrement le peuple Akouè lui seraient hostiles. Parce que, entre autres, on tuerait, à l'Ouest, sous la caution du Président Gbagbo Laurent, les Baoulé.

A ces hôtes du jour, venus lui dire merci pour tout ce qu'il fait pour Yamoussoukro, non seulement pour pérenniser l'image de Félix Houphouet-Boigny, leur fétiche, mais pour mettre en acte le transfert de la capitale, le Chef de l'Etat n'a pas caché son éc?urement face à ce discours distillé, par des gens qui cherchent mal des voix, qui racontent n'importe quoi. A ceux qui ont donné le premier Président à la Côte d'Ivoire, il les a invités à l'union, à la fraternité : Quand tu veux que d'autres adorent ton fétiche, il y a des comportements qu'on ne peut pas avoir. Que ceux qui ont les oreilles entendent ; que ceux qui ont les yeux voient. Aussi, leur lancera-t-il ce message fort : N'écoutez pas tous ceux qui sèment la division, la haine Retrouvons-nous entre enfants Ivoiriens, travaillons ensemble parce que la Côte d'Ivoire est un bijou!.

A cette invite au rassemblement de tous, pour maintenir la Côte d'Ivoire toujours debout, malgré la guerre, il ajoutera: Nous devons encourager tous ceux qui nous rapprochent . Donnons-nous la main pour bâtir la Côte d'Ivoire. Nous sommes un pays, on est en train de construire une nation. Si nous ne nous acceptons pas, on n'ira pas loin La voix d'une ethnie ne peut élire quelqu'un Président de la République. Quand tu es élu, il faut travailler pour tout le monde. Dans ce pays qui a réussi le brassage des cultures, où l'on ne compte plus les mariages inter-ethniques, il dira encore : Aujourd'hui, nous sommes les mêmes !

Répondant à la seule et unique doléance des AGOUA lui demandant de bien vouloir effectuer une visite d'Etat à Yamoussoukro, la région des Lacs, comme il l'avait fait dans l'Indénié, le Zanzan, le Sud-Comoé et dans le Département de Jacqueville, le Président de la République rassurera ses visiteurs : On arrive ! Apprêtez-vous à nous recevoir !. Seulement, il a tenu à ce que cette visite soit une symbolique : On va la faire à un bon moment. Je veux que ce soit une visite de la Côte d'Ivoire renaissante, debout, qui ne va plier devant quelqu'un !.

Embarqués tous dans une même pirogue, précisera-t-il, si elle se renverse, nous serons tous au fond de l'eau. C'est pourquoi, il réitérera ce souhait, né de la leçon que nous donne la guerre : Personne n'aime la guerre, mais quand elle arrive, il faut en tirer les leçons. Il n'y a pas eu assez de solidarité, d'amour entre les Ivoiriens.

Concernant le transfert effectif de la capitale, quelques détails, à préciser le Chef de l'Etat, restent à liquider. Notamment le logement pour le petit personnel : Dès que j'ai ça, l'Assemblée nationale va déménager. Il a profité de cette visite pour redire sa position sur ce transfert. En 1983 (date de la décision du transfert de la capitale à Yamoussoukro), je n'ai pas été content que lui (le Chef de l'Etat d'alors, Félix Houphouet-Boigny, de Yamoussoukro) le dise.

Aujourd'hui, quand je construis Yamoussoukro, je suis plus à l'aise. Ç'eût été, selon lui, un crime économique, parce qu'il est de Gagnoa, de transférer la capitale dans sa ville natale : Il fallait compléter le travail qui a été fait ; la loi existe, des investissements y ont été faits Quand on va finir tout le chantier, personne ne pourra dire : allons ailleurs !.

Au Gouverneur du District de Yamoussoukro, N'Dri Appolinaire, il lui a demandé de veiller à ce que cette capitale ne soit pas comme Abidjan : Tout ce qui pollue, nous allons l'éviter à Yamoussoukro. Il faut que Yamoussoukro soit une ville agréable. Dans ce village devenu capitale, il lui demandera aussi de veiller à ce que les populations, nos parents aient des parcelles de terre cultivables ; que les terres de culture ne soient pas exploitées pour les terres d'urbanisation.

Heureux du message, les AGOUA sont repartis avec un bon petit pactole : 5 millions de FCFA.

Michel Koffi

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