Les Forces de défense et de sécurité (FDS) n'ont toujours pas accès à la zone de confiance, du côté de l'ouest du pays. Elles ont été bloquées à l'entrée de cette zone dont le démantèlement a officiellement débuté, le mercredi 18 avril dernier. De sources officielles, les FDS avaient librement pénétré l'espace la veille en vue d'y effectuer des patrouilles. Le 17 avril donc, les militaires loyalistes ont eu à visiter les villages des axes Duékoué-Man en passant par Fengolo et Duékoué-Kouibly via Blody. D'autres patrouilles prévues le mercredi n'ont pas été possibles parce que, explique t-on, les casques bleus pakistanais s'y sont opposés. La raison principale avancée, selon d'autres sources militaires, est que les casques bleus auraient souhaité que leur relève s'installe d'abord avant tout mouvement des FDS vers la zone de confiance. Et que les Forces nouvelles soient aussi prêtes pour la formation des unités mixtes. En effet, l'effectif côté Forces nouvelles est toujours attendu pour la formation des groupes mixtes d'observation. Il revient de façon réccurente que les Casques bleus postés à l'entrée sud (Duékoué) de la zone de confiance avaient d'abord plié bagages suite au démantèlement du check point UN de Tiebissou, le lundi 16 avril à midi. Aux dernières nouvelles, ils auraient repris leur position initiale en attendant que le préalable mentionné ci-avant soit respecté en plus de l'arrivée de la relève. Face à cette situation, les malfrats ont repris du service et le tronçon Duékoué-Bangolo est redevenu l'axe de la mort. La semaine dernière, quatre braquages y ont été perpétrés dans la seule journée du mardi 16 avril. Le trafic routier a momentanément pris un coup parce que les transporteurs refusent de prendre la route sans escorte. Toutefois, des populations jointes hier à Duekoué ont confirmé la reprise progressive du transport sur l'axe indiqué. Elles ont reconnu que des files de camions sont parfois précédées de véhicules de soldats UN. Quant aux populations, elles sont inquiètes et craignent la résurgence de la grande criminalité qui avait connu hier une baisse.
Bidi Ignace