jeudi 10 mai 2007 par Le Patriote

Les relations entre les sept villages de la tribu Badeguhé, sur le tronçon Daloa-Vavoua et les transporteurs qui opèrent sur cet axe sont très perturbées en ce moment. Selon Abou Bamba, chef des chauffeurs des mini- cars (Dyna), les villageois sont de connivence avec certains taxis- brousses qui desservent les villages sur l'axe Daloa-Vavoua pour transporter les passagers jusqu'à Vavoua, violant ainsi l'accord verbal quadripartite du 22 décembre 1999 entre les chefs coutumiers de la tribu Badeguhé, les chauffeurs de taxis et ceux des mini- cars (Dyna) desservant l'axe Daloa-vavoua et les autorités administratives. Cet accord qui résulte d'une démarche des chefs coutumiers auprès des autorités administratives, afin de voir leurs villages desservis par les taxis- brousses, stipule que ces derniers devront se limiter à 21km de la ville de Daloa, soit au niveau du village de Zokoguhé. Toutefois, les syndicalistes pourront, pour veiller à la bonne application de cet accord, procéder à des contrôles au niveau de ce village. Le représentant des chauffeurs de taxis- brousses desservant le tronçon Daloa ? Zokoguhé, Cissé Mamadou, que nous avons rencontré s'insurge contre le comportement des syndicats des mini- cars qui, selon lui, ont érigé des barrages à Tapeguhé , un village situé à 15 kilomètres de Daloa sur le même axe, où ils font descendre de force les passagers des taxis- brousses, soupçonnés d'être en partance pour vavoua. C'est le sort réservé à 4 femmes d'instituteurs en partance pour Tapeguhé, le lundi dernier et qui ont été forcées, par les syndicalistes, de descendre du taxi qui les transportait qui a mis le feu aux poudres. Ces derniers les soupçonnant d'être des passagères en partance pour Vavoua. Cette situation a soulevé le courroux des chauffeurs de taxis-brousses qui ont décidé d'observer un arrêt de travail à compter du lundi dernier. Nous demandons la levée pure et simple des barrages de Tapeguhé , Vociféraient- ils encore hier mercredi. C'est donc en réponse à cet acte du syndicat des mini- cars, et ne voyant pas de taxis- brousses débarquer dans leurs villages, depuis lundi, que les villageois ont érigés des barrages sur l'axe Daloa- Vavoua, au niveau de Zokoguhé à 21 kilomètres de Daloa. S'il n'y a pas de taxis, il n'y aura pas non plus de Dyna, à juré Lago Gauzé, un des jeunes manifestants à Zokoguhé. Samassi Mamadou, représentant le syndicat des chauffeurs de mini- cars reconnaît l'accord du 22 décembre 1999, confirmé par celui du 02 août 2000. Cependant, il dénonce le non respect dudit accord par les taxis- brousses dont certains vont jusqu'à Vavoua. Outrepassant la limite qui leur a été imposée. Hier, tôt le matin, des dizaines de chauffeurs de mini- cars desservant l'axe se sont retrouvés dans la cour de la Sous- préfecture de Daloa pour crier leur désarrois face à une situation qui, selon Abou Bamba, représentant les chauffeurs de mini- cars, ne leur permet plus de faire de recettes. Nous ne pouvons même plus gagner 5 000 f par jour , regrette t-il. Une échauffourée entre les chauffeurs de taxis- brousses et des syndicalistes, le mardi dernier a, par ailleurs, fait 2 blessés du côté des chauffeurs de taxis. Les nommés Moussa Bakayoko (touché à l'?il) et Cissé Mamadou (blessé au bras). Ce dernier a vu la vitre avant gauche de son taxi, immatriculé 4656 CE02, brisée par les syndicalistes des Dyna. Face à cette situation qui a considérablement perturbé le trafic sur l'axe, toute la journée d'hier, une rencontre tripartite de conciliation se tenait encore au bureau du Commandant Loko, Commandant en second de la Brigade- ville, entre les autorités préfectorales, militaires, les chauffeurs de taxis et les syndicats de mini- cars. Le trafic reste perturbé.

Djakaria Konaté (Correspondant)

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