samedi 12 mai 2007 par Notre Voie

Le Haut commissariat aux réfugiés (HCR) en Côte d'Ivoire a confirmé mercredi, en fin de journée, à Tabou, la fin de son assistance au rapatriement volontaire des réfugiés libériens à compter de la fin du mois prochain. Cela ne fait l'ombre d'aucun doute désormais. La représentation du HCR en Côte d'Ivoire est de plain- pied dans la préparation de l'intégration locale des réfugiés libériens. Cette action a évidemment pour conséquence immédiate l'arrêt de son assistance, au rapatriement volontaire de ceux-ci. La cessation de cette assistance à en croire les hautes autorités de cet organisme du système des Nations unies, entrera effectivement en vigueur le 30 juin prochain. En tout cas, c'est l'information phare donnée mercredi, en fin de journée, à Tabou, par M. Saber Azam, représentant du HCR en Côte d'Ivoire, qui rencontrait avec sa délégation de nombreux réfugiés libériens ayant pris d'assaut la salle des fêtes de la mairie de Tabou, région du Bas-Sassandra. Pour bien faire les choses, M. Saber Azam a introduit dans sa suite l'ambassadeur Dina Hamidou, responsable des questions humanitaires au ministère des Affaires étrangères de Côte d'Ivoire et Mme Viviane Wreh, ambassadeur du Liberia en Côte d'Ivoire. Tous les deux ont expliqué la nécessité et le bien-fondé du retour des Libériens au bercail. La communauté internationale est en train de reconstruire votre pays, allez y le développer?, a lancé l'ambassadeur Diarra pour apaiser certaines réticences des concernés. Le rapatriement volontaire étant la première phase de l'opération en achèvement, les dignitaires du HCR ont tenu à donner des précisions quant à la seconde phase de l'opération relative à l'intégration locale. Selon eux, le processus comporte trois options. La première option se concerne ceux qui accepteront de garder le statut de réfugié individuel et seront désormais sous la protection des lois ivoiriennes et internationales. C'est-à-dire qu'ils seront des étrangers comme les autres vivant ici. Le deuxième groupe, c'est ceux qui n'acceptent pas le statut de réfugiés, mais sont considérés comme des citoyens libériens ordinaires avec carte consulaire de leur pays. La troisième catégorie concerne ceux qui voudront devenir ivoiriens avec tout ce que cela comporte comme procédures. Ce message, le HCR l'a délivré à Danané, Toulepleu, Guiglo avant d'arriver mercredi à Tabou, dans la région du Bas-Sassandra où, selon l'organisme des Nations unies, 23 mille réfugiés libériens vivent encore avec les Ivoiriens.



Félix Teha Dessrait dessrait@yahoo.fr envoyé spécial à Tabou

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