mercredi 16 mai 2007 par Notre Voie

Je suis heureux de vous recevoir. Je suis heureux du fait que la route soit ouverte et que nous puissions nous fréquenter. Je vais venir à Bouaké. J'arrive à Bouaké très bientôt. Et par rapport à ce que vous avez dit, j'ai déjà envoyé des équipes sur place pour faire des évaluations sur ce qu'il faut réparer immédiatement. Ces équipes sont en train de voir dans quel état se trouve le stade, l'hôtel de la RAN, la route entre l'aéroport et la ville, le lycée de jeunes filles. Et j'attends ce rapport là pour qu'on commence très rapidement à les travailler.

Uniquement parce que je veux venir avec quelque chose en main. Je veux venir en disant : "voici ce que nous sommes en train de faire". Parce qu'il n'est plus bon d'aller voir ses parents les mains vides. Il faut aller les voir avec un petit quelque chose. C'est la raison pour laquelle nous faisons ce travail.

Je suis heureux de vous voir. On s'est vu dans d'autres conditions mais aujourd'hui, celle-ci est beaucoup plus émouvante. Je voudrais d'abord saluer le corps préfectoral pour son courage, pour les souffrances qu'il a endurées. Mais tout ça est derrière nous. Aujourd'hui, regardons devant. On peut pleurer tout le temps mais les pleurs soulagent le corps mais ne règlent pas les problèmes. Or aujourd'hui, je veux qu'on règle les problèmes et je veux qu'on avance.

Aujourd'hui, la guerre est totalement finie. Nous sommes en train de réunir les conditions de la paix durable. Ça veut dire quoi ? ça veut dire qu'on doit affecter les préfets de région. Nous allons affecter les préfets de département, les secrétaires généraux de préfecture, les sous-préfets. C'est par ces signes qu'on voit qu'un pays est réunifié. Une administration unique pour un pays unifié. C'est le signe de l'unification du pays.

La liste est prête. Mais je ne veux pas qu'un de mes agents ait de mauvaises surprises, c'est pourquoi je prends le temps. Sinon depuis 2 à 3 mois, la liste des affectations des préfets, des sous-préfets est prête. Mais on envoie des gens qui sont dans les régions, qui parcourent les régions et qui nous font des rapports. Et dès que nous allons envoyer l'administration préfectorale, nous allons envoyer en même temps, les autres administrations : la santé, la justice puis l'école. Ça ne veut pas dire que l'école est moins importante mais comme la rentrée a lieu en septembre, on peut envoyer les enseignants, instituteurs, professeurs vers août. Mais les autres viendront avant.

Et dès que l'administration est déployée, nous commençons les audiences foraines pour établir les jugements supplétifs tenant lieu d'acte de naissance pour appliquer la loi. Ce n'est pas pour aller faire d'autres choses. Et immédiatement, on fait les listes électorales avec votre aide, avec votre soutien, avec votre participation. Et quand on sera avancé dans la confection des listes électorales, nous allons fixer la date des élections. Parce qu'il nous faut aller aux élections le plus rapidement possible.
J'expliquais lors des discussions sur le dialogue direct qu'il nous faut aller aux élections le plus rapidement possible. Parce que la Côte d'Ivoire a besoin d'être gouverné avec un gouvernement homogène. Donc nous sommes en train de travailler à tout ça. Chers amis, voici le travail que nous faisons.
Le premier ministre est en train de collecter les armes. Il va fixer un calendrier pour que nos armées mettent le feu aux armes. Le premier ministre est en train de faire ce travail, il va nous donner le calendrier aussi bien à l'ouest, au nord qu'au centre et puis nous allons aller mettre le feu aux armes. Il faut que les armes se taisent. Il faut que les Ivoiriens comprennent à partir de maintenant que OUI ! on ne peut pas prendre le pouvoir avec les armes. Et il faut que ce qui se passe en Côte d'Ivoire et ce qui s'est passé en Côte d'Ivoire aujourd'hui, serve de leçon aux Ivoiriens pour demain.

On ne pourra plus jamais chercher à prendre le pouvoir par les armes. C'est fini. C'est pourquoi je dis que rien n'arrive sans que Dieu ne l'ait permis. Ce qui nous ait arrivé, c'était pour nous montrer qu'en Côte d'Ivoire, il n'y aura plus de coup d'Etat. Si on tient bon, les coups d'Etat échouent. C'est une leçon qu'il nous faut apprendre, qu'il nous faut méditer et qu'il nous faut servir à nos successeurs et à nos enfants. Quand on gouverne, il ne faut pas avoir peur. Il faut résister.

Je voudrais saluer les peuples du centre en général et le peuple de Bouaké en particulier et les autres départements. Parce que Bouaké a souffert mais à côté de Bouaké, il y a Béoumi, Sakassou, Katiola, vous avez souffert. Il y a même Tiébissou et Didiévi qui étaient à moitié dans la fournaise. Je voudrais vous saluer vous tous et vous dire que Dieu qui nous a envoyé cette épreuve est en train de nous sauver et par votre souffrance, il est en train d'ouvrir les yeux de tous les Ivoiriens. Je vous remercie parce que vous avez tenu bon. Je vous remercie parce que vous avez été courageux.

Souvent, les gens ne connaissent pas bien les Baoulé. Moi quand j'étais étudiant, quand je faisais ma maîtrise, aux archives j'ai découvert un document de ces peuples baoulé. Parce que ici on croit connaitre les Baoulé et pourtant on ne les connaît pas bien. J'ai découvert le peuple baoulé parce qu'au moment de la colonisation, les Français avaientenvoyé la colonne massive qui marchait sur le nord de la Côte d'Ivoire à partir de grand-Lahou pour arrêter Samory. Au niveau de Tiassalé jusqu'à tous les pays baoulé, ça a été la révolte. Les Baoulé se sont battus pendant deux ans contre les armées françaises. Les Baoulé ont fait reculer les troupes françaises. Mais ça les gens ne le savaient pas.

Je vous remercie. Je vous salue pour avoir résisté et ce n'est pas la première fois. Vous aviez déjà résisté et donc je ne suis pas étonné. Vous avez plié mais vous n'avez pas disparu. Vous avez plié mais vous n'êtes pas morts. Dieu merci. Nous allons faire le reste du chemin ensemble. La Côte d'Ivoire est ressuscitée.

Ceux qui racontaient partout que la Côte d'Ivoire était morte, allez dites leur que la Côte d'Ivoire est debout. Nous avons souffert mais nous sommes debout. On est rentré à l'hôpital, on est sorti de l'hôpital. Les gens on raconté beaucoup de choses : "voilà, ils ne vont plus payer les fonctionnaires, ", nos fonctionnaires sont payés. "Ils ne vont plus faire ceci, ils ne vont plus faire cela", on fait tout ici.

Notre jeunesse nous démontre sa vitalité. On n'a jamais rencontré autant de victoires que pendant ces temps de crise. Le handball, le football, le karaté, la musique, tout ça, c'est la Côte d'Ivoire. Je vous salue. Je vous salue parce que si vous, vous ne réussissez pas, nos enfants ne vont pas réussir. On dit toujours que quand tu vas dans un village, si les enfants t'applaudissent c'est que leurs parents parlent bien de toi. Vous, vos enfants sont là, ils ont porté la renaissance, ils ont résisté, merci à vous.
Vous savez on a raconté beaucoup de choses pendant cette crise. Mais il y a le porte-parole des gens de Korogho qui a
fait un discours ici. Il a dit une phrase que j'ai retenu. Il a dit : "durant cette guerre celui qui n'a pas menti, c'est qu'il n'aura plus l'occasion de mentir". Quand il a dit ça, je me suis redressé. Je croyais que j'avais mal entendu. Donc le soir, je me suis assis devant la télévision pour bien écouter et ils ont repassé cette même phrase : "durant cette guerre celui qui n'a pas menti, c'est qu'il n'aura plus l'occasion de mentir". Qu'est ce qu'on n'a pas entendu. Tout et le contraire de tout. Tout et n'importe quoi. Mais vous avez résisté. Vous avez été courageux et mon rôle c'est de vous encourager.
L'encouragement que le Chef de l'Etat peut vous donner, ça ne peut pas être un encouragement verbal. Il faut que je vienne vous voir, il faut que je vienne, par ma présence, vous montrer que la guerre est finie. Et en même temps, il faut que je vienne pour qu'on reprenne le travail et que tout ce qui a été gâté soit refait. C'est ça mon encouragement. Et ça je le referai. Mais vous les chefs je vous ai dis tout à l'heure que si vos enfants ont fait la lutte pour la résistance, c'est parce que vous-même vous disiez du bien. C'est parce que vous-même vous avez résisté. Chez moi on dit un épervier ne met pas hibou au monde. Si tu es épervier, ton fils est épervier. Si tu es hibou, ton fils est hibou. Donc si ton enfant est résistant, c'est parce que toi même tu es résistant.
Je vous remercie vous les chefs, tous les chefs de canton du pays baoulé. Je vous remercie. Je me souviens encore des visites que je vous ai rendu avant les élections. Je vous ai dit : "je viens à vous, donnez moi votre bénédiction mais on va se battre ensemble". Je me rappelle quand il y a eu le coup d'Etat en 99, j'étais à Diabo. Le chef de canton qui est là, je lui ai parlé. Les gens disent que lui un vieux comme ça, il a caché des armes à Diabo. Je lui ai dis : " je suis venu te soutenir. Il ne faut pas penser que c'est nous tous qui pensons ça à Abidjan là-bas". J'étais allé le soutenir.
Je suis passé là-bas deux fois :une fois pour le soutenir, une autre fois pour les funérailles de la maman de Yobouet Lazare.
Tenez bon. Je suis toujours dans cette disposition d'esprit. J'ai dis si vous ne me donnez pas le pouvoir, je ne l'aurai pas. Mais si vous me le donnez, soutenez moi parce qu'on va traverser des moments difficiles. On a traversé les moments difficiles. Maintenant nous avons mangé les sacs de piment, ce sont les sacs de sel et de sucre qui restent. Ce n'est pas à ce moment que vous allez abandonner la lutte. Dieu nous a donné des sacs de piment, il a mis aussi des sacs de sel et de sucre. Pendant ces quatre ans et demi, cinq ans, on a mangé les sacs de piment. Ça nous brûlait, on toussait mais Dieu merci, on a fini maintenant avec les sacs de piment. Il nous reste le sucre et le sel, c'est là que nous allons les laisser ?
Je salue le doyen. Je le salue parce que c'est un vieux mais il a tenu à venir. Que Dieu nous bénisse comme lui il nous bénit. Sa présence même est une bénédiction.
Vous tous que Dieu vous bénisse mais n'écoutez pas les seigneurs de mauvaises paroles. N'écoutez pas les mauvaises langues. Leur rôle c'est de dire des mauvaises paroles. Les gens croient que la politique c'est l'art du mensonge. Mais en politique, il faut quand même dire la vérité. C'est par la vérité qu'on suit tes traces. Mais si aujourd'hui tu dis ça et puis demain tu dis le contraire. Après-demain, tu dis une troisième chose et le surlendemain tu dis encore une quatrième chose, celui qui t'écoute c'est quand même un être humain, il va se poser des questions. C'est par rapport à ce que tu dis qu'on sait ce que tu es.
Je vous dis que la guerre civile est mauvaise, il faut qu'on trouve des topos. Mais je vous dis en même temps que si on réussit aujourd'hui autour de l'accord de Ouagadougou, elle a des caractéristiques. Depuis que la crise a commencé, on a voulu m'écarter du règlement de conflit. mais ce n'est pas possible que celui qui a été élu par le peuple à 59% soit écarté du de conflit. Mais on ne peut écarter 60% du peuple du règlement de son propre problème.
L'accord de Ouagadougou est le premier accord que les Ivoiriens eux-mêmes ont conçu, qu'ils ont signé et qu'ils sont en train d'exécuter. C'est la première caractéristique. C'est pourquoi c'est en train de réussir. L'accord de Ougadougou, c'est le premier accord direct entre le Président de la République et les ex-rebelles. C'est le premier accord sans intermédiaires extérieurs. C'est le premier accord où nous nous parlons sans que des gens veuillent venir de l'étranger pour nous expliquer ce qu'est notre pays. L'accord de Ouagadougou enfin c'est notre accord.
Mais, Comme ceux qui avaient des problèmes disent : Voici ce qu'il faut faire , on dit : Faisons cela . C'est ce que nous sommes en train de faire et nous allons réussir.
Et Nous allons réussir parce que c'est ceux qui avaient des problèmes entre eux qui ont décidé. C'est l'Etat de Côte d'Ivoire et les ex-belligérants. On va réussir. Amani N'guessan Michel (Ministre de la Défense) a été à l'ouest. En principe, ceux (les groupes d'autodéfense) de l'ouest devaient déposer les armes, mais, comme on est en train de se préparer. Si ce n'est pas le 19 mai, on peut mettre une semaine ou deux jours de plus. Sinon, de ce côté, c'est bouclé.

L'autre problème, il est en train de le régler avec le premier ministre, mais ils vont tout boucler. En tout cas d'ici juin, on verra clair. Les préfets, les gendarmes et la police vont retourner à leur poste. L'Etat va retrouver ses droits. C'est ça qu'on cherche. Et j'ai été encouragé par les conseils de nos amis israéliens, rwandais. J'ai un ami israélien qui m'a dit : Ecoutes Laurent, ne t'en fais pas . Je dis : Mais, pourquoi l'ONU vote des résolutions qui n'ont rien à voir avec notre problème. Moi, je veux qu'on mette fin à la guerre, eux, ils votent des résolutions, pour qu'on donne des pouvoirs à un premier Ministre. Mais ça n'a rien à voir avec notre problème.
Nous, on ne cherche pas à donner des pouvoirs, puisqu'on a une constitution qui distribue déjà les pouvoirs . Il me dit : Laurent, ne t'en fais pas. Si nous, on voulait regarder les résolutions, on serait déjà mort. Parce que nous, on vit sous la pluie de résolutions à Tel Aviv, donc, . Il dit : Si tu veux sortir de la crise, il faut travailler sans regarder les résolutions. Sinon tu ne vas pas t'en sortir . C'est comme ça que j'ai pris courage. KAGAME m'a dit la même chose. Il dit : Les résolutions, si on les regardait, il y a longtemps qu'on serait mort et enterré . Il m'a dit : Fais des propositions, tu va voir que les gens vont te suivre . J'ai fais les propositions et les gens ont commencé à nous suivre. Parce que c'est ça qui est la vérité. Parce que c'est ça qui emmène la paix en Côte d'Ivoire. Pendant longtemps, on a parlé de la paix. Mais, on ne savait ce que cela voulait dire, parce qu'on n'avait pas perdu la paix. Maintenant, que nous avons perdu la paix pendant cinq ans, si nous parlons de paix aujourd'hui, les gens vont nous écouter et nous respecter. Les gens vont nous respecter, parce que nous-mêmes, nous saurons de quoi nous parlons. Donc, je vous salue, je vous remercie. Je remercie toutes ces têtes couronnées qui sont là. Vraiment, je suis fier de vous. Souvenez-vous de notre dernière rencontre avant les élections. C'était sur le stade de Bouaké au cours d'un meeting où tous les villages et tous les chefs de cantons étaient représentés. Je ne me souviens pas de ce qu'on a dit mais, ce qui était joli, c'était l'image. Et quand on a fini cette rencontre, le journaliste gabonais qui nous suivait de Africa N°1 m?a dit : Monsieur le Président, vous avez gagné les élections. C'est le message que je donnerai ce soir au journal. Je lui ai dit : Merci. Vous avez encore un grand rôle à jouer .

On avait fait un grand programme d'électrification de la Côte d'Ivoire. On ne peut pas faire toute la Côte d'Ivoire pendant un seul mandat. Mais, le nord et le centre, à cause des problèmes que vous savez, j'ai été obligé de les retirer. Et, il y a quelques zones du centre comme Tiébissou, Didiévi qu'on a électrifiées, et puis d'autres régions comme l'est et l'ouest qu'on a fait. La guerre étant finie, on va reprendre chez vous et au nord aussi. Nous devons faire un montage financier pour apurer nos dettes, et puis on va reprendre. Parce que, la lumière nous sort des ténèbres. Il nous faut tout électrifier.

Vous aviez parlé de l'eau courante, cher Nanan, c'est un problème important parce que surtout, ça combat les maladies (les vers de guinée). Quand il n'y a pas l'eau propre, on a beaucoup de maladies mais, c'est les vers de guinée qui sont les plus visibles. On va faire un programme. Mais les villages où c'est le plus urgent, on a des foreurs à Tiébissou qui appartiennent à la Présidence de la République. Je peux vous les envoyer déjà, vous aller commencer à
faire de petits forages. On peut faire un programme pour ça.
Le lycée de jeunes filles est un lycée que tout le monde connaît auquel tout le monde est attaché. On va réhabiliter les infrastructures. J'ai demandé qu'on refasse rapidement la route qui vient de l'aéroport à la ville de Bouaké. Parce que quand cette route n'est pas bonne, c'est l'entrée même de Bouaké qui est gâtée. Qu'on refasse l'hôtel de la RAN, la résidence du Président de la République, parce que quand je vais arriver à Bouaké, il faut que j'aie un toit où dormir. On est en train de se battre. Il y a tellement de choses à faire et à refaire qu'il faut un véritable livre blanc pour faire un travail au plan quinquennal. Mais, prenez courage, on va faire tout ça. On va travailler.

Je vous remercie d'être venus me saluer, pour qu'on échange. Amani Nguessan, Affi Nguessa, Christine Konan, Adjoua Soukoï et puis Aoutou, madame le député, il faut que vous encadriez, et vous alliez voir souvent vos parents. Restez tout le temps avec eux. Parce que c'est vrai qu'on quitte la période de guerre mais on va entrer dans une autre période de mensonges. On va entrer dans la traite des menteurs qui est la campagne électorale. Les gens vont venir encore. Et ce qu'ils n'ont pas réussi à faire pendant les cinq ans de mensonge avérés, ils vont essayer de le faire. Votre rôle, c'est d'apporter la lumière et de combattre le mensonge.
Je suis avec vous. Mais, je vous encourage à parcourir tous les sentiers, toutes les routes pour apporter la vérité. Seule la vérité peut nous sauver. Les menteurs, on n'en a pas besoin. Les gens qui disent une chose aujourd'hui et autre chose demain, on n'a pas besoin de ça. Ceux qui sont là, il y en a qui ont été à l'école mais, il y a beaucoup qui n'ont pas été à l'école. Nous, on nous a envoyés à l'école pour qu'on leur dise la vérité, pour qu'on écoute pour eux, qu'on lise pour eux, pour qu'on parle pour eux. Les gens qui viennent raconter n'importe quoi, faire du tribalisme partout, on n'a pas besoin de ça.

Chers parents, que Dieu nous bénisse. Que Dieu bénisse la Côte d?Ivoire. Je viens bientôt chez vous.

Je vous remercie.

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