Initiée depuis 2006 par l'honorable Bomouan Aka Mathias, député de Bonoua, la seconde édition de la journée du député a eu pour illustre invité, le ministre de la Réconciliation nationale et des Relations avec les Institutions, Sébastien Dano Djédjé. Bâtie cette année autour du thème: Accord de Ouaga et réconciliation nationale?,le rendez-vous annuel entre l'élu et ses mandants a été une plate-forme d'informations et d'échanges entre ledit ministre et la population locale. Occasion pour Dano Djédjé d'éclairer celle-ci sur l'évolution de l'actualité politique, notamment sur la mise en oeuvre et la conduite sur le terrain de l'Accord de Ouagadougou. Aux nombreuses préoccupations des populations relatives à la spécificité dudit Accord, au problème des grades Soro et au gage de bonne foi des Forces nouvelles, le ministre s'est voulu explicite dans les réponses, rassurant et optimiste quant aux perspectives. Ce qui fait la particularité de Ouaga, pour fonder la conviction du ministre en son succès, c'est que ce dernier accord, à la différence des autres résolutions, ne dit pas qu'il faut enlever Gbagbo du pouvoir?. Ouaga, de l'avis de Dano Djédjé, reconnaît les pleins pouvoirs de Gbagbo, avec la possibilité de nommer un Premier ministre qui, pour le moment, travaille en harmonie avec lui?. D'où l'appel que lance le ministre afin que tous aident la paire Gbagbo-Soro à réussir sa mission. D'autant que jusqu'ici, soro ne s'est pas encore trompé?. Le Premier ministre joue tellement bien son rôle d'aiguillon de l'Accords, qu'il a réussi à rallier l'ensemble des Forces nouvelles à la cause de la paix. Cette disponibilité d'esprit qui se traduit quotidiennement par les actes sur le terrain, est le fondement de l'optimisme que nourrit le ministre pour de très prochaines retrouvailles fraternelles entre tous les Ivoiriens sur le sol de Bouaké. Territoire désormais ouvert à la libre circulation où les Forces nouvelles sont prêtes à accueillir les Patriotes, a-t-il rassuré. Interrogé sur le dossier des grades nouvellement acquis par certains éléments des Forces nouvelles, le réconciliateur national s'est voulu aussi bref qu'incisif. L'affaire des grades dans l'armée, ce n'est pas votre problème. C'est l'affaire du chef suprême des armées, de Philippe Mangou et de Soumaïla Bakayoko.? Et pour en appeler au sens des responsabilités et au souci d'apaisement, le ministre s'est expliqué. Le président, a-t-il instruit, en tant que chef suprême des armées et usant de son pouvoir discrétionnaire, peut donner des grades à des gens, s'il estime que cela peut faire avancer le pays. L'essentiel, surtout en cette période, étant la sortie de crise. Et au ministre d'appeler les uns et les autres à aller à cet essentiel-là plutôt que de se préoccuper des affaires de grades. C'est fort des avancées notables telles que le démantèlement de la zone de confiance, la disponibilité des responsables des Forces nouvelles et l'engagement des Ivoiriens à aller à la paix que Dano Djédjé a invité, à leur tour, les populations de Bonoua à aider le Président et son Premier ministre à sortir le pays de la crise.
ArSène Kanga
Correspondant Régional