Inspecteur de la jeunesse et des sports, M. François Allédji est le directeur régional des sports de la Région des lacs depuis 2006. Dans l'entretien qu'il a accordé à Notre Voie, il soutient que Yamoussoukro a grand besoin de structures sportives fiables.
Notre Voie : Quel commentaire faites-vous des finales des inter- ligues d'athlétisme qui se sont déroulées à Yamoussoukro ?
François Allédji : Le choix de Yamoussoukro par la Fédération ivoirienne d'athlétisme pour abriter les finales des inter - ligues m'a réjoui. Sincèrement, je crois que c'est une expérience à renouveler. Parce que seules les fédérations comme la FIA nous font la part belle. Il y a beaucoup de talents à découvrir à Yamoussoukro. C'est pourquoi nous prions la FIA de remettre le couvert dans la capitale politique ivoirienne. N.V. : Beaucoup de personnes méconnaissent le rôle d'un directeur régional de la jeunesse et des sports. Peut-on en avoir une idée des missions qui vous sont assignées ?
F.A. : L'une des missions essentielles consiste à gérer l'aspect technique des activités sportives de la Région des lacs. Il y a aussi et surtout la gestion de la politique sportive du ministère de tutelle. Toutes ces missions s'effectuent difficilement à cause d'un manque de cohésion entre le District de Yamoussoukro et la Direction régionale des sports que je dirige. En fait, nos populations n'ont aucune information relative aux activités physiques et sportives se déroulant à Yamoussoukro. Il faudrait alors qu'elles revendiquent leur droit à l'information. Face à cette situation, nous avons entamé une collaboration avec le Fonds des nations unies pour la population (FNUAP) en vue d'élaborer un plan global d'actions pour la Région. Ce sera une façon de créer la symbiose entre le District et la Direction régionale de la jeunesse et des sports pour le vrai décollage des activités à Yamoussoukro. N.V. : Quelle est la situation réelle des infrastructures sportives à Yamoussoukro ?
F.A. : Il n' y a pas longtemps, nous avons fait le point des sites et autres infrastructures sportives existant à Yamoussoukro. Au jour d'aujourd'hui, nos infrastructures sont en état de délabrement avancé. Que ce soit au Lycée scientifique, à l'INPHB ou ailleurs, tout tombe en ruine. Cela est inconcevable. Le cas le plus frappant est celui du Lycée scientifique qui faisait, il n'y a pas si longtemps, la fierté de notre capitale. Nous avons dans ce sens expédié un rapport au ministère de tutelle pour lui faire le point. Il faut que toutes les forces vives songent à nous venir en aide parce que la capitale politique de la Côte d'Ivoire ne mérite pas pareille situation.
Propos recueillis par Jean Cyr Adopo Envoyé spécial à Yamoussoukro