samedi 30 juin 2007 par Le Temps

Comme en novembre 2004, où nous dévoilions l'Opération Mamba avec les fac-similés des contrats de mercenaires français engagés dans l'Opération Licorne, opération qui a débouché sur les tristes événements de novembre, Le Temps votre quotidien préféré toujours au fait des coups tordus, a encore tapé dans le mille. Nous proposons à nos lecteurs le papier prémonitoire sur l'attaque de Bouaké publié dans notre édition d'hier. "Moi, vouloir destituer Soro ? " C'est en ces termes que le chef de guerre Shérif Ousmane, commandant de la zone 3 (Bouaké, Sakassou, Béoumi, Marabadiassa) - s'est confié à un journal de la place le mercredi 27 juin 2007 dernier. L'autorité militaire des Forces nouvelles donnait ainsi sa position, quant à la rumeur de son mécontentement, par rapport à l'application de l'Accord de Ouagadougou. " Mais il n'est pas seul. Il est de connivence avec Koné Zakaria ", révèlent nos sources bien introduites dans le milieu militaire des Forces armées des Forces nouvelles (FAFN).
Si nombre d'Ivoiriens ont du mal à se faire à l'idée que des soldats, de surcroît chefs de guerre de l'ex-rébellion entretiennent un dégoût du processus de paix en cours, cependant, ce sujet n'est un secret pour personne en zone ex-assiégées. Des mêmes sources introduites, Shérif Ousmane et Koné Zakaria seraient très remontés contre le premier responsable politique des Forces nouvelles (FN), le Premier ministre Guillaume Soro Kigbafori. Ces derniers reprochent à leur leader politique, selon toujours nos sources, sa totale adhésion au processus de sortie de crise aux côtés du Président de la République, SEM. Laurent Gbagbo. Un engagement qui semble les déranger, si l'on s'en tient aux informations en provenance du milieu militaire des FN. En clair, ils veulent remettre tout à plat et ces deux chefs de guerre entrevoient de renverser le Président Gbagbo du pouvoir.
Pour cela, au dire des informateurs, Shérif Ousmane aurait même confié à ses éléments que la guerre n'est pas finie. Et les a exhortés à rester en alerte et à l'écoute. Nos sources affirment aussi que les chefs de guerre, Shérif Ousmane et Koné Zakaria ont pris contact avec le sergent déserteur Ibrahim Coulibaly alias IB. "Ça veut dire, ce que ça veut dire", auraient prévenu ces deux chefs de guerre. L'exemple le plus récent reste la rencontre, il y a quatre jours, de tous les commandants de zones avec des officiers des Forces de Défense et de Sécurité (FDS), à Bouaké. "Tous les commandants de zones étaient présents à cette réunion, sauf les deux réfractaires". Les jours à venir nous réservent certainement des révélations sur l'ambiance qui règne à Bouaké et notamment sur l'attitude de ces deux hommes.
F. K. D.
koukoudf@yahoo.fr

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