vendredi 6 juillet 2007 par Fraternité Matin

Des responsables et techniciens des centres antituberculeux ont échangé sur leurs stratégies de travail. Le Programme national de lutte contre la tuberculose (PNLT) est décidé à rompre la chaîne de transmission de cette maladie dans le Moyen-Comoé, le Zanzan et le N'Zi Comoé en renforçant les capacités du personnel de santé sur l'utilisation des nouveaux outils de gestion. T.B/VIH.
Les médecins et infirmiers des centres de traitement (C.DT) et des centres antituberculeux (CAT) des régions suscitées ont, pendant trois jours à l'hôtel de la paix de Daoukro, réfléchi aux nouvelles stratégies de travail et surtout à la survie des victimes de cette maladie désormais guérissables en six mois grâce aux nouveaux médicaments mis à leur disposition. Au nombre de 23, les spécialistes de cette pathologie sont venus de Dimbokro, Daoukro, Bouna, Bondoukou, Bongouanou, Koun-Fao, M'Bahiakro, M'Batto, Bocanda, Nassian, Abengourou et Agnibilékrou. Du bilan annuel 2006 dressé à cette occasion, il a été enregistré dans les trois zones concernées, 1321 cas de tuberculose dépistés. Cela équivaut à 43% de malades dans le N'Zi-Comoé, 35% dans le Moyen-comoé et 22% de malades dépistés dans le Zanzan.
Malgré le taux très élevé des cas de tuberculose constatés, les résultats obtenus sont en dessous des objectifs de 78% que la coordination du CAT et du CDT d'Abengourou s'est fixés.
Dans cette zone de coordination, le taux de malades mis sous traitement et déclarés guéris est de 70% contre 85% du Programme national de lutte contre la tuberculose. Ce taux, selon les participants, est largement dépassé. Selon le Pr Domoua Kouao, il faut distinguer dans le traitement, la tuberculose pulmonaire et la tuberculose extra-pulmonaire. Il a reconnu l'existence de nouveaux cas sur le terrain, de rechutes, d'échecs, de reprises de traitement et les cas chroniques. C'est dont pour optimiser la collaboration entre les médecins et les infirmiers des CDT et des CAT, que ces assises ont donné l'opportunité à chacun de se former et de renforcer l'échange des informations, des expériences et des méthodes. Les participants ont révélé que la tuberculose touche les jeunes parmi lesquels un nombre élevé de décès est enregistré chaque année. C'est pourquoi, le Dr N'Gbo Adiko du CAT d'Abobo a insisté sur la fréquentation régulière des lieux de soins et la prise régulière des médicaments. Mais face aux difficultés constatées dans les dépistages et les traitements des malades, les participants ont fait des recommandations à leurs différents responsables. Il s'agit notamment de la création d'une filière de spécialisation en tuberculose à l'INFAS, de la dotation des CAT de microscopes et des moyens logistiques, la maintenance des microscopes existants, le remplacement de ceux qui sont vétustes, l'association des DDS et des DR aux ateliers bilan régionaux. Par ailleurs, la création de nouveaux centres de dépistage et de traitement, à Kouassi-Datékro, Nanssian, Doropo et M'Batto a été annoncée. La région du N'Zi-Comoé appartient désormais à la zone de coordination d'Abobo avec pour médecin-chef Dr N'Gbo Adiko. Quant au centre de dépistage et de traitement de M'Bahiakro, il est désormais rattaché à la coordination de la vallée du Bandama. Le prix du meilleur CDT est remporté par Tanda.
Dr Touré Karamoko, coordonnateur du Moyen-Comoé a, au cours de son exposé, invité les communautés à identifier au sein des populations les tousseurs chroniques qui se cachent encore et à briser ainsi la chaîne de contamination. Car, soutient-il, la tuberculose n'est pas la peste, elle se guérit à 100% avec les médicaments.

Ettien Essan
Correspondant local

www.225.ci - A propos - Plan du site - Questions / Réponses © 2023