samedi 7 juillet 2007 par Le Nouveau Réveil

"L'attaque d'Abidjan était prévue le 28 juin dernier : voici les hommes, le plan et l'objectif visé". Paru le 30 juin dernier, dans un quotidien de la place, sous la plume d'un soi-disant journaliste, cet article est le reflet d'une dictature de la pensée unique et est porteur de danger pour le processus de paix en cours. Persistant dans le délire, le journal sous la plume du même auteur, récidive une semaine plus tard en évoquant un "plan Opération C" visant à déstabiliser la Côte d'Ivoire. J'apprécie tout d'abord l'originalité sur le fond du sujet, à savoir l'éternel couplet sur la théorie du complot pour lequel, on remarquera que tout le monde est coupable : le RHDP, les Forces de Défense et de Sécurité de Côte d'Ivoire, la communauté internationale et les Forces impartiales, à l'exception d'un campje vous laisse deviner lequel ? Et tous ces coupables désignés se seraient concertés dans une union indissociable pour viser les grands chefs militaires de Côte d'Ivoiresincèrement, les seuls éclats dont ils pourraient être les victimes aujourd'hui sont ceux des rires que ces propos ont dû déclencher chez eux. Le journaliste ( ?) prétend ensuite que le patron de la Licorne a reçu une cohorte de mercenaires au sein de son camp pour préparer son coup. Si celui-ci s'était seulement intéressé aux relations que la France entretient avec ces pays, il aurait sans doute choisi d'autres nationalités que celles évoquées. Les critiques contre la France m'amènent à rappeler que quand on tient encore à sa femme, il y a des injures qu'on ne lui adresse pas, même dans la plus grande colère. Alors même que les Forces Impartiales démontrent au quotidien leur acharnement à sortir notre pays de la crise, des personnes osent affirmer le contraire. Comment peut-on une seconde croire en de tels propos quand on sait la volonté de désengagement de la Licorne et de l'ONUCI ? Quant à notre frère Boli, celui-là même qui a fait rêver toute une génération, suscité de véritables vocations, et fait la fierté de notre pays, cet article le traite de collabo. Qu'en sera-t-il demain de notre Didier Drogba national ? Non vraiment, j'ai de la peine pour le métier, j'ai de la peine pour mon pays, j'ai encore plus de peine pour ce genre de pensée et les soi-disant informateurs. Cette façon de faire pourrait n'être qu'un jeu, certes stupide, si notre pays n'était pas dans une situation de crise où tous les mots et les actes ont leur importance. Quand certains font le don d'eux-mêmes pour nous apporter la réconciliation et la paix dont le peuple ivoirien rêve, d'autres viennent mettre de l'huile sur le feu et tentent de détruire le processus fragile qui s'est amorcé avec l'accord de paix de Ouagadougou. A travers cette action, le seul souci serait-il de vouloir la peau de l'APO ? Faut-il avoir une si basse considération du métier de journaliste pour risquer jusqu'à la paix ? En tout état de cause, j'invite la presse, sinon une certaine presse, à la responsabilité. Je l'invite surtout à prendre en compte cette déclaration de Koné Zacharia parue dans "Le Nouveau Réveil" n° 1665 du vendredi 6 juillet 2007. Ce chef de guerre a fait savoir en s'adressant à la presse qu'elle gagnerait à " écrire des articles qui peuvent aider les Ivoiriens à retrouver la paixet à éviter d'écrire ce qui n'est pas juste ".
Par Kouassi François
kouassi.francois@yahoo.fr

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