La Fédération FPI de Yamoussoukro risque de perdre de sa force dans la région des lacs après l'assemblée générale ordinaire que des secrétaires de section ont organisée le samedi dernier, au quartier Millionnaire, pour prononcer la destitution de leur Fédéral et celle de leur DDC. Cette assemblée générale a été organisée, déclarent les destitués?, grâce à un financement de certains barons locaux du FPI tapis dans l'ombre. Ces cadres FPI travailleraient dans le plus grand secret pour la déstabilisation du Fédéral Dacoury Beugré et du Directeur départemental de campagne, Jérôme Yao Koko. Depuis cette réunion, beaucoup s'interrogent à Yamoussoukro sur les vraies intentions de ces financiers qui, au lieu de travailler à la consolidation du FPI dans une zone qui lui est peu ouvert, se mettent aux trousses de ceux que l'on voit, nuit et jour, se battre pour rehausser l'image du parti au pouvoir à Yamoussoukro. Le président Affi N'Guessan, en nommant Jérôme Koko comme DDC à Yamoussoukro, n'a-t-il pas opté pour le dynamisme et l'abnégation de celui-ci au travail ? En tout cas l'activisme positif du DDC et du Fédéral Beugré a renforcé la renommée de ces deux cadres sur le terrain et le FPI semble en tirer grand bénéfice. Aussi, cette réunion convoquée pour les dénigrer et les déclarer démis vient-elle de créer d'énormes suspicions au sein des cadres FPI. A Yamoussoukro, des clans se forment déjà pour la bataille? interne qui risque de nuire à la représentation locale du parti au pouvoir. Ainsi, le clan des déclarés destitués indexe-t-il ouvertement M. Konan Joachim, 3ème vice-gouverneur traité de non reconnaissant pour avoir été fait de toute pièce par le DDC, sur conseil du Fédéral Dacoury?. M. Konan est même accusé de n'apporter aucun soutien pouvant aider le parti à prospèrer sur le terrain. Pis, même la très effacée Mme Alphonsine Bobi, gouvernante du palais présidentiel de Yamoussoukro, est soupçonnée de participer à la déstabilisation. Jointe hier, par les soins du Rédacteur chef, à Soubré où elle séjourne depuis samedi, Mme Bobi affirme n'être au courant de rien et mêlée à rien. J'apporte de temps à autre mon aide à ceux qui me sollicitent sous prétexte de travailler pour la victoire du président Gbagbo. Mais je ne finance aucun dissident?, a-t-elle déclaré au téléphone, marquant son étonnement d'être citée dans des conflits à Yamoussoukro. Moi, je suis de Toumodi, si je dois chercher un poste politique, c'est à Toumodi que je le ferai et non à Yamoussoukro?, conclut Mme Bobi. Et pourtant, le clan des destitués? la soupçonne d'avoir offert la somme de 500.000 FCFA aux dissidents. C'est dire à quel point l'atmosphère est devenue lourde et suspicieuse entre les cadres du FPI à Yamoussoukro. Et l'arbitrage de la direction du parti est attendue.
G. A