L'industriel Olam Ivoire a récompensé les planteurs de la région du Zanzan. Les producteurs de cajou de la région du Zanzan qui regroupe les villes et sous-préfectures de Bondoukou, Tanda, Nassian, Sandégué, Bouna, etc., étaient particulièrement heureux, samedi dernier. Olam Ivoire, la société à laquelle ils vendent leurs produits, a reversé 46,250 millions de F CFA de bonus à 2.200 d'entre eux. La distribution des ristournes a commencé à Bondoukou en présence du préfet de région, Goun Germain François. Les producteurs ont obtenu ce bonus en exécutant le projet de traçabilité élaboré par cette société qui exporte l'anacarde, a fait savoir Jean-François Touré, son administrateur. Olam Ivoire a souscrit à ce projet pour se conformer aux normes-qualité des pays occidentaux qui en sont les principaux consommateurs. L'administrateur a expliqué que l'Union européenne (UE) impose à tout produit consommable d'être traçable?. La méthode consiste à recueillir et à reproduire les informations à chaque étape de la chaîne de production qui part du champ jusqu'à l'unité de transformation. De cette façon, on peut, en cas de problème, identifier à quel niveau se trouve la défaillance et retirer rapidement le produit du marché.
La traçabilité permet non seulement d'améliorer la qualité du produit, mais aussi sa quantité. Elle a permis à la région du Zanzan d'augmenter sa récolte de 3.200 tonnes, soit une hausse de 20 %, selon Jean-François Touré. La production de cette zone en 2005 était estimée à 35.000 tonnes tandis que pour 2007, elle a déjà réalisé 50.000. Selon Djakaridja Ouattara, le chef de projet, 6.033 tonnes ont été transportées à Dimbokro où se trouve l'unité de transformation de la société. Cette usine qui existe depuis trois ans transforme 5.000 tonnes de cajou par an, a révélé l'administrateur de la société. D'après lui, sa création répond au souci de donner de la valeur ajoutée à leur produit avant de l'exporter. Ce qui garantit un meilleur prix au producteur. Le kilogramme de cajou pour la campagne 2007 a été fixé à 150 F CFA. Si Olam Ivoire a récompensé les producteurs du Zanzan, c'est parce que cette région est l'un de ses plus gros fournisseurs. La culture de l'anacarde y a été introduite dans les années 1970, pour lutter contre l'avancée de la savane, a rapporté Tanoh Kouadio Ignace, comptable dans cette société.
Evelyne Aka
Envoyée spéciale