Issia Wazi et l'Asec minosas sont sortis des pièges du dernier carré de dame Coupe samedi et dimanche pour s'affronter en finale.
Samedi 28 juillet. Stade Houphouët Boigny. Demi-finale de la 44ème édition de la Coupe nationale de football. Issia-Denguelé. Séance des tirs au but après un nul blanc (0-0) en 90 mn. Neuvième tireur de son équipe, Diomandé Ibrahima a tous les espoirs d'Issia Wazi sous ses crampons. L'ancien Eléphant avait déjà transformé un premier essai pendant l'épreuve fatidique. Cette fois, s'il marque, Issia joue sa deuxième finale d'affilée en Coupe nationale. Déjà éprouvée par les ratés répétés de ses joueurs, Ginette Ross, la présidente du club du Rocher ne veut pas voir l'exercice. Assise sur une chaise, la tête entre les mains, elle donne dos à la pelouse du stade Houphouët Boigny. Sharaf Aboubacar, l'arbitre du match, autorise le vieux briscard, ancien joueur de l'Asec, de l'Africa, et de la JCA à libérer son shoot. Un tir gagnant. C'est la délivrance, côté Issia qui marque ainsi son 9ème tir contre 8 pour Odienné. Ginette Ross fond littéralement en larmes. Elle n'a pas pu supporter l'émotion et le suspense qui ont entouré cette interminable série. Du début à la fin, on a souffert. Je comptais vraiment sur cette finale. Et quand je m'en tiens aux conditions dans lesquelles on a travaillé pour arriver en finale, je n'ai pas pu me retenir. C'est pour cela que j'ai pleuré d'émotion, reconnaît la tantie encore essoufflée. Et pourtant sur la pelouse, ce n'est pas Issia qui a produit le meilleur jeu, mais c'est cette formation conduite par le jeune entraîneur Boudo Mory qui se positionne pour le paradis dans cette compétition. Les indomptables ont montré 45 prometteuses minutes. Après, plus rien. Déjà en première mi-temps (0-0), par son football léché et une occupation rationnelle du terrain, l'équipe Odienneka a affiché ses ambitions. Les Nordistes se sont davantage affirmés à la reprise. Ils ont une emprise remarquée sur le jeu. Mais les attaquants n'ont pas la lucidité nécessaire pour concrétiser cette domination. Et ce qui devait arriver arriva. Odienné voit son rêve brisé à l'épreuve des tirs au but. Ça n'a pas été facile. On savait qu'on allait souffrir en 2ème mi-temps parce qu'on n'était pas prêts physiquement. On préfère l'Asec en finale parce que jouer cette équipe nous ouvre les portes de l'Afrique. On va essayer de conserver notre trophée, projette Boudo Mory, le coach des hommes du Centre-Ouest. Détenteur du trophée, Issia rêve grand. Odienné qui nourrissait le secret espoir de repartir à la conquête de l'Afrique doit déchanter. Pour être Africain, il lui faudra tenir son rang au classement (3ème) jusqu'à la fin de la Ligue 1.
La seconde demi-finale disputée dimanche entre l'Asec et le Réveil club de Daloa, au Félicia, a tenu toutes ses promesses. Les Antilopes ont opposé une farouche résistance au champion ivoirien avant de plier l'échine. Par un penalty, Doh Guédé (20ème) a répondu à celui de l'Asec transformé par Mahadi Abubakar (8ème). Et c'est l'international nigérian Adégoké John (33ème) qui amène l'Asec en finale par un somptueux coup franc. Asec-Issia pour la 44ème finale de la Coupe nationale. Pour sûr, ça promet.
Tibet Kipré