mardi 31 juillet 2007 par Le Temps

De nombreux jeunes patriotes tenaient à être présents à Bouaké ce 30 juillet 2007. Ils ont réussi le pari. Mais, que d`indisciplines!
L'autobus de la SOTRA, à bord duquel nous avons pris place, à la gare Sud au Plateau, ce matin du dimanche 29 juillet faisait partie de la cinquantaine d`autobus qui devaient transporter les jeunes patriotes sur Bouaké dans le cadre de la flamme de la paix. Quand il prend la route de Yopougon, direction, place Ficgayo, il est 7 heures 30 mn. A 8 heures, il fait son entrée en ce lieu, noir de monde. Il est aussitôt envahi par une marée humaine. Le cordon de sécurité lâche et c`est le branle-bas. En un temps record, le bus est plein comme un oeuf. Toutes choses qui obligent le conducteur à refuser de démarrer pour cause de surpoids. Mais, les jeunes patriotes, surexcités, refusent d`obtempérer aux injonctions des organisateurs. Des minutes s`égrènent. L`attente commence à lasser tout le monde. De tractation en tractation, il est décidé de "confier" le trop plein de passagers à un train, en partance pour Bouaké. Direction, la RAN, à Adjamé. L`autobus se vide d`une partie de ses "clients". 11 heures 15, le bus aborde l`autoroute par le Banco, à la grande joie des jeunes patriotes. On exulte, on chante et on danse. Et patatra. Le bus s`immobilise une 2e fois. Renseignements pris, des patriotes n`ayant pas eu de véhicules ont bloqué la voie au niveau de Gesco. La BAE négocie, se fâche et charge, en faisant usage de gaz lacrymogènes. La voie ainsi dégagée, le Bus reprend la route et franchit le corridor de Gesco. Ouf! Il est 11heures 25 mn. Deux heures de routes et le besoin de se donner des forces s`impose. Première escale: Toumodi. Il est 14 heures 15. On reprend la route avec la même cadence. A 15 heures 35, le Bus s`immobilise devant l`Hôtel Président de Yamoussoukro. Là, les leaders de la galaxie patriotique, au grande complet forment une haie pour saluer les occupants. Le ballet des autobus, après avoir fait le plein en carburant, s`ébranle en direction de Bouaké. A partir de là, l`image est sublime. Dans toutes les contrées traversées, femmes, hommes, enfants et vieillards, massés le long du trajet, forment des haies d`honneur. Le symbole de l`adhésion des populations à cette journée est net. Puis à 18 heures 35, à Djebonoua, tout a failli tourner au vinaigre. Alors que tous les bus qui étaient en tête de file, ont passé le barrage sans accroc, notre convoi est bloqué par les ex-rebelles. Raison officielle: fouille des occupants. Pourquoi nous. La raison est simple: les refrains " respectez le pouvoir Gbagbo ", repris en choeur par les jeunes patriotes ont fortement déplu aux soldats FAFN. Heureusement, l`incident ne dure que deux " petites " minutes. Deuxième fois, ouf! Le convoi poursuit sa route et pénètre dans Bouaké à 19 heures, dans une joie indescriptible. Nostalgie oblige. La réunification aussi.

Firmin K. Tché Bi Tché
gkf_05641405@yahoo.fr
Envoyé spécial à Bouaké

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