mercredi 1 août 2007 par Le Patriote

Face à la persistance du racket, tous les secteurs d'activités sont exaspérés.
Le racket. Cette pratique, malgré les résolutions adoptées au séminaire de Grand-Bassam, il y a quelques temps continue d'avoir pignon sur rue. Le constat a été fait par M. Jean-Louis Billon, président de la Chambre de Commerce et d'industrie de Côte d'Ivoire, lors d'une tournée qu'il a effectuée du 15 au 25 juillet 2007, dans 19 régions du pays. Il a donc décidé, le samedi 28 juillet dernier, au siège de cette institution, de s'en faire l'écho et d'attirer l'attention des autorités ivoiriennes, face au ras-le-bol des opérateurs économiques, et cela, suite au périple qu'il vient d'effectuer. Si rien n'est fait pour rappeler à l'ordre les forces de l'ordre, tous les secteurs d'activités vont entrer en grève. Ce que j'ai vu est extrêmement révoltant. Ma dernière mission m'a permis de constater qu'il y a une aggravation du phénomène. Force est de constater que le transporteur débute sa journée la peur au ventre , a indiqué M. Billon. Selon lui, il y a de véritables prisons à des barrages. Ceux des transporteurs qui osent opposer la moindre résistance à ce racket sont menottés et jetés en prison. () Les femmes, notamment celles du secteur du vivrier, sont violées aux corridors, nous avons le cas d'une dame à Daloa . M. Billon s'indigne contre ces pratiques qui tuent l'économie. A l'en croire, l'on a décidé de tuer la poule aux ?ufs d'or et à ce rythme, ce sont des pans entiers de notre économie qui disparaîtront. Il a expliqué qu'un mini car Massa , laisse la moitié de sa recette aux barrages. Ce qui fait qu'un véhicule qui faisait trois voyages par le passé n'en fait plus qu'un à cause des tracasseries routières. Tout se paie au niveau des corridors. Et ce sont plusieurs milliards de Fcfa qui sont laissés aux barrages , a dit le président de la Chambre de commerce et d'industrie. Révélant même que des corridors se sont rendus tristement célèbres dans le racket et toutes sortes de tracasseries. Il s'agit de Zata (entre Yamoussoukro et Bouaflé) ; le pont de Guessabo ; le carrefour Duékoué ; le corridor de Toumodi. Pour M. Billon, il est inadmissible que ces poches de rackets subsistent encore malgré les décisions de Grand-Bassam. Il faut lever ces barrages ; nous demandons leur suppression. Il faut que ça cesse ! a asséné M. Billon. Avant d'avertir : On va épuiser les voies du dialogue. Si le dialogue ne donne rien, les transporteurs pourront s'estimer en légitime défense et on ne pourra plus rien leur opposer . Aussi, a-t-il estimé qu'il faille que la paix soit effective pour tous. Celui qui part affronter les barrages la peur au ventre n'a pas encore connu la paix. Les transporteurs réclament donc un bûcher des corridors. Sachez qu'un moment viendra où on ne pourra plus contenir les mots d'ordre de grève parce qu'on aura épuisé toutes les voies de recours. Et si nous arrêtons, le pays entier s'arrête , a prévenu M. Billon.

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