samedi 11 août 2007 par Notre Voie

M. Pascal Affi N'Guessan, président du Front populaire ivoirien, conduit avec sérénité sa tournée à Prikro. Vu le succès et l'adhésion massive à la politique du FPI et les éloges à l'égard du président Gbagbo, ce n'est pas aller vite en besogne de conclure que Affi a enterré le PDCI. Le président du Front populaire ivoirien, l'ancien Premier ministre Pascal Affi N'Guessan, mène avec succès sa tournée dans le département de Prikro. Ce qui semblait une aventure périlleuse dans le fief du Parti démocratique de Côte d'Ivoire s'achève sur une note victorieuse pour le FPI. Le réel engouement pour ce parti, sa forte implantation, à travers ses structures de base, la reconnaissance de la justesse du combat du FPI les réalisations de la politique de la refondation et l'oreille attentive aux messages délivrés par le président du FPI, sont autant d'éléments qui font dire que Affi N'Guessan a poussé le PDCI à la mort subite chez le peuple ano de Prikro.
Du début de la tournée, le 1er août, à ce jour, le décor, propre aux cérémonies de fête, est resté identique dans tous les villages qui ont reçu Pascal Affi N'Guessan et la délégation qui l'accompagne. L'on notait, à ses côtés, la présence du colonel des douanes Gilbert Amalaman dit Monsieur logistique, du secrétaire fédéral M. Emmanuel Koffi, du candidat malheureux aux législatives Boadou N'Da Lazare, du directeur départemental de campagne Koffi Kouakou Jean et de Konan Koffi Emmanuel dit Nanan Kotiho.
Chacun, à son niveau, a su tirer son épingle du jeu. L'ancien Premier ministre, Affi N'Guessan, a suffisamment éclairé les populations qu'il a rencontrées. Il a fait comprendre au peuple Ano que son avenir se trouve dans la politique du FPI et non dans celle du PDCI. Affi a usé d'exemples, de faits vécus, des actes posés par le PDCI pour dire à son auditoire, le peuple ano, que le PDCI n'est pas le parti politique sur lequel il doit fonder son espoir si, selon Affi, Prikro veut sortir de son état actuel. Dans l'ex-zone dite de confiance, escorté par les casques bleus de Famienkro, Yaokro, Babakro, à Timbo, de Babrassou, Abédeni, Gbrakro, à Konandikro, le président du FPI a froidement exposé aux populations la politique assassine du PDCI à l'égard du peuple ano.
Affi sort ses griffes contre Bédié. On reconnaît le bon danseur par ses premiers pas. C'est le président Gbagbo qui vous a donné le département. C'est lui qui vous a donné des communes et c'est Gbagbo qui électrifie vos villages. Bédié, votre frère qui est à côté à Daoukro, vous a oubliés. Il n'a rien fait pour vous quand il était au pouvoir. Maintenant, il ne peut plus rien faire pour vous. Parce que son temps est passé. Le temps du PDCI est passé. Nous sommes au temps de Gbagbo et du FPI?, a laissé entendre Affi N'Guessan. Propos appréciés par des tonnerres d'applaudissement de la foule. Il ne s'est pas arrêté en si bon chemin. Il a dit et répété que, pendant 40 ans, d'Houphouet à Bédié, le peuple ano a juré par le PDCI. Ce peuple ferme les yeux pour voter systématiquement pour le PDCI. Parti qui, en retour, selon Affi, a davantage marginalisé Prikro. Des gens disent qu'ils sont nés dans le PDCI, ils ont le PDCI dans le sang. Mais le PDCI ne leur a rien donné. Suivez le parti qui travaille pour vous. Le PDCI est un mauvais fétiche que vous avez adoré pendant 40 ans et qui vous a causé le malheur. Jetez ce fétiche et adorez le FPI, le meilleur fétiche?, a expliqué, avec des images, Affi N'Guessan qui a indiqué partout que Laurent Gbagbo est le caféier, le cacaoyer du peuple ano. Pour Affi, ses hôtes n'ont pas à abandonner ce caféier, ce cacaoyer maintenant qu'il est en production. Pour dire que ce n'est pas maintenant que Laurent Gbagbo est au pouvoir, qu'ils vont l'abandonner parce que c'est maintenant qu'il est capable de les sortir de leur retard. Parlant de façon explicite, le président du FPI a souligné qu'en 40 ans, le PDCI a électrifié 4 villages dans un département qui en compte 77, bitumé 3 km du tronçon routier Prikro-Daoukro jusqu'à Koffi-Amonkro, laissant sans bitume les 25 km qui séparent les Baoulé et les Ano. Selon Affi, si le bitume n'est pas arrivé à Prikro, c'est parce que le PDCI n'a pas trouvé le peuple ano important. Pour le président du FPI, tout le temps que le PDCI a passé au pouvoir, il a refusé d'ériger Prikro en chef-lieu de département pour qu'il soit toujours identifié à travers M'Bahiakro. Ce sont ces maladresses, a-t-il dit, que le FPI et Laurent Gbagbo sont en train de corriger en faisant de Prikro un département pour lui donner son conseil général. Ailleurs, les ampoules électriques éclairent dans la brousse. On trouve le courant là où il n'y a personne. Mais chez vous les Ano, seulement 4 villages ont été électrifiés. Vous êtes laissés au sort de la lampe tempête. C'est la preuve que le PDCI ne vous aime pas?, a fait savoir l'intervenant. L'ancien Premier ministre a donc demandé au peuple de Prikro de se débarrasser du PDCI. Affi N'Guessan a expliqué pourquoi, en plus de la présidentielle, les populations doivent voter pour les candidats FPI aux municipales, aux législatives et aux conseils généraux. Pour lui, le maire, le député et le président du conseil général sont importants pour la République comme sont la lime et la machette pour le paysan. Il a en outre expliqué que le FPI étant le concepteur des conseils généraux, c'est à lui qu'il faut les confier en votant pour les candidats FPI pour le reste des élections. Pour Affi N'Guessan, Houphouet-Boigny a lutté pour arracher une partie de l'indépendance. Laurent Gbagbo, a-t-il indiqué, est arrivé pour arracher le reste de l'indépendance. Selon lui, c'est le temps de Gbagbo qui est arrivé. C'est pourquoi Dieu lui a donné le pouvoir. Au dire de Affi, le FPI n'est pas une affaire de Bété. Sinon, a-t-il relevé, lui, un fils de Bongouanou n'aurait pas été Premier ministre de Gbagbo. Avant son exposé, M. Koffi Jean a expliqué à ses parents que la fermeture de l'usine de la Sodesucre de Sérébou-Comoé située chez les Ano, est la preuve palpable que le PDCI n'aime pas les Ano. La fermeture de cette usine dans les années 1980, au moment où Bédié était président de l'Assemblée nationale, prouve que Henri Konan Bédié n'a jamais lutté pour le bonheur de ses frères Ano. Koffi Jean a aussi exhorté ses parents à tourner le dos au PDCI pour vivre le développement avec le FPI. Affi comblé de bénédictions
En recevant dans leur village, le président du FPI, certains chefs et rois ont avoué qu'ils n'ont jamais été honorés dans leur existence par un président de parti politique autre que le FPI. Les chefs, partout ont souligné que Affi N'Guessan est sur les traces de Laurent Gbagbo qui, étant dans l'opposition a sillonné Prikro en 1998. Pour ces rois et chefs, ce déplacement vers eux, malgré le mauvais état de la route, marque la différence entre le FPI et les autres partis dont ils ne voient, selon eux, les leaders qu`à la télévision. Pour cette considération que le FPI manifeste à leur égard, partout, des bénédictions ont été faites pour qu'Affi N'Guessan devienne à son tour président de la République après Gbagbo. Des pagnes, des moutons ont été remis à Affi, des prières ont été faites. Les populations hôtes ont aussi affirmé ou renouvelé leur adhésion au FPI pour, disent-elles, sa politique de proximité. Dans tous les villages parcourus, en plus de la mobilisation sans faille, les intervenants ont confié à Affi N'Guessan que le PDCI qui régnait en maître dans le département, est en train de vivre ses derniers jours à Prikro. Le FPI, selon les témoignages, est devenu le parti le plus confortablement implanté. Le fait que le président Gbagbo ait érigé des villages en communes, d`autres en sous-préfecture et Prikro en chef-lieu de département dont le préfet a été installé, est, au dire de plusieurs intervenants le geste qui a davantage fait basculer la tendance. Faisant du département de Prikro, le bastion du FPI. A en croire les témoignages. Et profitant du passage de Affi N'Guessan, des villages introduisent leur demande pour être, à leur tour érigés en commune. Car, ils estiment que la politique de communalisation du président Gbagbo est à saisir pour se développer.
Les doléances liées à l'électrification, à l'ouverture des routes sont aussi nombreuses. Le président du FPI a assuré que l'accès à l'électricité est une politique chère à Laurent Gbagbo. Et que selon la politique du FPI, tous les villages seront progressivement connectés au réseau électrique. Pour les communes, il a promis de s'en remettre au chef de l'Etat pour décider quand le moment sera opportun.

Benjamin Koré (envoyé spécial à Prikro )

www.225.ci - A propos - Plan du site - Questions / Réponses © 2023