mardi 14 août 2007 par Le Matin d'Abidjan

Depuis le dimanche 12 août 2007, le président du parti au pouvoir a achevé sa tournée politique dans le département de Prikro. Il a aussitôt entamé dans la foulée, sa visite dans le département de Daoukro où il séjournera durant une dizaine de jours avant l'étape de M'Bahiakro.

"Le dire ce serait m'autocélébrer. Mais il faut reconnaître que la tournée a été parfaite, dans tous les villages où nous sommes passés, le président Affi a été vu en messie venu sauver le peuple Andoh ; sortir ce peuple de l'obscurité, lui donner de l'eau, ouvrir les voies pour que les villages puissent accéder aux villages. Voilà l'image que la population retient de lui. Je peux dire également qu'avant l'arrivée du président Affi, le PDCI, notre principal adversaire est pratiquement K.O. Le vendredi dernier, il y a eu une manifestation de la direction du FPI au cours de laquelle leurs militants tenaient à peine sous quatre bâches. Vous avez pu le constater aujourd'hui, nous avons disposé plus d'une dizaine de bâches pour notre meeting. Prikro est désormais un bastion du FPI ". C'est en ces mots que le secrétaire général de la Fédération de Prikro a fait le bilan de la tournée du président du FPI dans le tout nouveau département de cette localité. Du 1er au 12 août 2007, le président du parti au pouvoir, Pascal Affi N'Guessan, a animé environ quarante (40) meetings dans les villages de cette partie du territoire ivoirien. Durant cette visite, les populations n'ont pas caché leur besoin ardent de voir leur département bénéficier du minimum en matière de développement. C'est-à-dire l'eau potable, l'électricité, la route et des écoles dans tous les villages. Les populations de Prikro sont venues nombreuses au meeting de clôture qui a eu lieu dans la cour du Centre culturel de la ville. La quinzaine de bâches dressées à cet effet est la preuve que ces populations n'entendaient pas se faire conter l'évènement avec à la clé le message du parti au pouvoir. Pascal Affi N'Guessan a expliqué que le moment est venu pour les populations de consolider leur union avec le FPI ; laquelle devra se faire, poursuit-il, en portant les cadres du FPI à la tête des postes électifs du département de Prikro. "Malgré le passage du président Gbagbo à Prikro en 1998, il manque quelque chose dans les rapports entre les populations et le FPI. Car les élus sont le trait d'union entre tout régime et les populations. Ce mariage est nécessaire", a-t-il déclaré. Pour Pascal Affi N'Guessan, après sa tournée dans les villages, le département de Prikro est malade du développement et c'est de lui-même que dépend sa guérison. Il a donc invité à faire un choix utile, c'est-à-dire embarquer avec le FPI qui est aujourd'hui le seul parti politique capable de faire le développement à travers son programme de société. Affi N'Guessan a indiqué qu'après la crise, la mission du gouvernement sera de développer la Côte d'Ivoire et il convient aux populations de jouer leur partition en votant le FPI. Le leader du parti n'a pas manqué de préciser aux populations que c'est la volonté du président Laurent Gbagbo de faire bouger les choses qui a provoqué le courroux de ceux qui ont toujours pillé la Côte d'Ivoire. "Il faut que les choses changent et plus rien ne doit être comme avant. Les Ivoiriens doivent bénéficier des richesses de leur pays", a-t-il lancé. Outre le message de clôture du président du FPI, plusieurs allocutions des cadres du FPI ont en effet émaillé cette cérémonie. Koffi Jean, le PCA de la SONITRA et directeur départemental de campagne de Laurent Gbagbo à Prikro a fustigé les anciens dirigeants Ivoiriens incarnés par le PDCI-RDA pour avoir oublié le département de Prikro dans la marche vers le développement. A ses parents, il a énuméré plusieurs actes démontrant que Prikro a toujours été le dernier des soucis des tenants du pouvoir à l'époque. Koffi Jean a surtout évoqué le bitumage de l'axe principal qui s'est arrêté à la frontière du territoire du pays Andoh qu'est Prikro ; la fermeture du complexe sucrier de la région au profit de ceux du Nord. Pour le DDC de Gbagbo, tous ces actes sont des preuves suffisantes pour que les populations tournent le dos au " vieux parti " puisque c'est avec l'avènement de Laurent Gbagbo au pouvoir que l'espoir renaît à Prikro. Il a rappelé à nouveau les récents projets de développement (électrification, reprofilage des routes, découpage administratif, etc.) du numéro 1 ivoirien en faveur de Prikro. L'intervention de Koffi Jean a été renforcée par le témoignage de Dodo Akissi Madeleine qui est DDC de Gbagbo dans le département de Bocanda, voisin à Prikro. Elle a expliqué que le peuple Agba a définitivement tourné le dos au PDCI qui en 40 ans de règne ne leur a rien apporté. Pour ce faire, elle a invité Prikro à ne plus hésiter à rejoindre le FPI. Arrivé à Daoukro en début de soirée, Pascal Affi N'Gessan a été accueilli à l'entrée de la ville par une importante délégation de cadres de la région conduite par la ministre Henriette Lagou. Il a aussitôt rendu visite aux autorités locales dont le Roi, le chef du village et le Préfet de Daoukro.

Le FPI écrase le PDCI à Prikro

Le Secrétaire général du PDCI, Alphonse Djédé Mady était le vendredi dernier à Prikro où il a animé un meeting au centre culturel de cette cité. C'est à ce même endroit que le parti au pouvoir a réuni les populations de Prikro le dimanche dernier à l'occasion du meeting du président Pascal Affi N'Guessan. Les deux meetings ont assurément présenté des visages contrastants : là où la délégation départementale du PDCI de Prikro a disposé 4 bâches, le FPI de cette localité en a mis une quinzaine. Et tandis que l'auditoire de Djédjé Mady se comptait du bout des doigts, celui d'Affi N'Guessan était noir de monde. De l'avis des observateurs indépendants qui ont assisté aux deux meetings, le PDCI vient de recevoir une grosse gifle à Prikro jusque-là considérée comme sa chasse gardée. Cette localité semble vouloir résolument tourner le dos au parti cinquantenaire.

ROBERT KRA
(Envoyé spécial)

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