mardi 21 août 2007 par Notre Voie

Les meetings de Djédjé Mady n'ont pas suffi. Alors qu'il fait le mort durant le jour, le PDCI s'active la nuit pour faire échec à la tournée du président du FPI. En pure perte, il est vrai. Depuis le début de la tournée du président du FPI, le PDCI, pris de panique, se montre sournoisement. Parcourant les villages, ses cadres demandent aux villageois de se rendre tous au champ à la date du passage d'Affi N'Guessan dans leur localité et de ne lui réserver aucun accueil. Ceci, pour que Bédié soit convaincu qu'il a encore la mainmise sur la région. Dans la délégation, on s'habituait à la pratique sans y prêter la moindre attention, étant donné que toutes les visites dans les différentes localités sont couronnées de succès. Le dimanche 19 août dernier cependant, les hommes de Bédié ont tenté de frapper là où cela pouvait faire le plus mal. Pour la visite prévue dans le village de Samanza ce jour, c'est le propre frère aîné de M. Thomas Alloko, président de la coordination des cadres FPI de Daoukro et fils du village, qui a été coopté pour faire échec à l'événement. Pour plaire à ses maîtres, le frère aîné de M. Alloko a, selon des villageois, d'abord tenté de décourager les jeunes gens qui élaguaient la piste du village. Ensuite, il a réuni les habitants du village pour leur dire de ne pas faire la cuisine pour le président du FPI et les membres de sa délégation. Toute cette débauche d'énergie a été faite en pure perte, car la visite du président du FPI a connu un vibrant succès. Dans ce gros village situé à 95 km de Daoukro, au bout d'une piste cahoteuse, la population a démontré une mobilisation exceptionnelle. Sur la place du meeting noir de monde, une grande banderole annonçait : La section FPI de Samanza et ses bases vous disent Akwaba?.
Le chef Nanan Kotchin et ses notables ont effectué le déplacement pour entendre le message du FPI. Et des femmes du village ont fait une démonstration du rythme Atôbô. Nous voulons voter pour toi, Affi N'Guessan, nous voulons voter pour toi?, ont-elles chanté pour dire qu'elles attendent du président du FPI toutes les consignes de vote. C'est d'ailleurs la seule danse qui a animé la partie aux côtés des artistes conviés à la tournée.
C'est donc avec fierté que M. Akpahou Ettien, secrétaire général de la section locale, a rappelé la difficile lutte menée depuis 1990. Aujourd'hui, il invite la population à rester attentive aux paroles des hommes du président Gbagbo. Lors des élections présidentielles et des conseils généraux, nous avons été chassés et injuriés dans des villages. Aujourd'hui, quand je vois le président du FPI chez nous, je suis heureux. Nous savons désormais que nous ne sommes pas seuls?, a-t-il lancé, avant de remercier le ciel pour avoir préservé la vie de Mme Henriette Lagou dans le violent accident dont elle a été victime il y a peu.
Ce séjour à Samanza n'est pas le premier pour Affi N'Guessan. Il avait déjà séjourné dans le village lorsqu'il était encore Premier ministre. Au nom de toute la communauté, un notable l'a remercié pour ce second séjour. D'autant que, cette fois, il est là au nom du président Gbagbo?, a souligné le vieux. Bien que des lignes électriques parcourent le village, il n'est pas encore relié au réseau national, et Samanza est toujours dans l'obscurité. Et bien que le village dispose d'un dispensaire, la distance de la ville de Daoukro inquiète au point où les villageois souhaitent avoir une ambulance. Dans un livre confectionné à l'occasion de cette visite, toutes les doléances du village ont été répertoriées. Il s'agit, outre l'électricité et l'ambulance, d'une retenue d'eau, de l'entretien de la piste qui conduit dans le village, de la construction de nouvelles salles de classe et de trois autres dans le village voisin de N'Douffoukro. M. Thomas Alloko confiera à ses parents qu'il connaît ce qui est bien pour leur village et qu'il voudrait le partager avec eux. Je suis entré au FPI parce que je veux me rendre utile pour mon pays. Quand vous voulez de la braise, vous n'attendez pas que le feu s'éteigne pour ramasser de la cendre. Vous n'avez pas voté pour Henriette Lagou lors des élections du conseil général. Mais qu'avez-vous gagné ? Rien du tout, mais ce n'est pas grave, car nous allons retourner aux votes bientôt et nous allons nous reprendre?, a déclaré la président de la coordination de Daoukro aux habitants de son village.
Pour sa part, Henriette Lagou a préféré s'adresser au frère aîné de M. Alloko. Pour lui faire comprendre ce qu'il gagne à soutenir son frère qui est à la quête du bonheur de toute la communauté. Si vous pensez que le PDCI peut revenir encore au pouvoir, vous vous trompez. Ce parti s'est disloqué à cause de Bédié. Fologo, Banny, Bombet et bien d'autres encore ont pris chacun une partie pour s'en aller. Il ne reste plus rien. Aux élections des conseils généraux, j'étais candidate indépendante et je n'ai pas été écoutée. Aujourd'hui, je reviens vers vous pour vous annoncer que je ne suis plus indépendante. Je suis désormais une militante du FPI?, a-t-elle déclaré. Avant de se rendre à Samanza, la délégation de M. Affi N'Guessan a d'abord séjourné dans le petit village d'Aka-Comoékro, à 7 km. Situé à 500 mètres du fleuve Comoé et à 25 km de Koun-fao sur l'autre rive, ce village compte 504 habitants selon le dernier recensement.
Après les prières dominicales, la place publique du village a été envahie par une foule avide d'écouter le message du FPI. Le chef Aka Comoé est assis aux côtés de son épouse et parmi ses notables. Poste colonial de 1905 à 1915, ce village est le premier de la sous-préfecture d'Ettrokro à avoir reçu les Blancs. Mais il n'a qu'une école de quatre classes avec autant d'enseignants, depuis 1981. Il n'a ni centre de santé ni électricité. Les voisins du village de Ouakamassi ont effectué le déplacement avec, à leur tête, leur chef. Après avoir remercié Affi N'Guessan pour sa visite dans le village, un notable indiquera le souhait du village de se voir doté d'une barque pour une traversée sécurisée du fleuve, l'électrification du village, la construction d'une pompe hydraulique villageoise et l'affectation d'un agent de l'ANADER.
Le président du FPI, après avoir pris bonne note des doléances, a demandé aux villageois de soutenir davantage le FPI pour leur bonheur.




Paul D. Tayoro (envoyé spécial)

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