mercredi 22 août 2007 par Fraternité Matin

Blowa Toro, c'est l'association des propriétaires terriens des 23 villages qui composent la commune de San-Pedro. Elle dit être née pour la protection des patrimoines fonciers, la sauvegarde des lieux sacrés et la valorisation de la chefferie traditionnelle. Les bénéficiaires des terrains urbains qui trouvent que cette organisation abuse de son pouvoir pensent tout simplement qu'elle est contre le développement de la ville de San-Pedro.
En effet, entreprises administrations, bénéficiaires privés des terrains urbains ne sont pas contents de Blowa Toro. Ils la critiquent sévèrement et crient à l'excès. On ne peut plus construire à San-Pedro. Nous sommes ici depuis 1969. On avait abattu des arbres ici pour pouvoir construire des cases, à ce moment là, on ne savait pas que San-Pedro avait des propriétaires. Cette association qui dit être née pour être associée à la gestion des terrains urbains est devenue un obstacle au développement de la ville. Quand vous construisez votre maison, des jeunes gens viennent la détruire et exigent que vous leur versiez de l'argent. Ils exagèrent se plaint M. Zamblé Bi un doyen de la ville. Qui ajoute que cette association avait eu maille à partir avec le Préfet Moïse Assi Abaka M. Robert Tiémoko ne dit pas autre chose. Pour lui, c'est Blowa Toro qui fait fermer les entreprises qui se trouvent sur le domaine portuaire et exige qu'on lui verse de l'argent. On ne comprend plus rien à San-Pedro. Des entreprises qui existent depuis des décennies et emploient des milliers de personnes sont obligées d'arrêter de travailler. Et on demande à ces entreprises qui paient des millions de francs à la direction du port, l'impossible. Je pense que c'est une entrave au développement. Vous voyez, cette association s'était opposée à la construction de la cité SICOGI-JULES FERRY. Si l'etat n'avait pas pris ses responsabilités, on n'aurait pas eu cette cité, or à San-Pedro, le problème de logements se pose avec acuité , fait-il remarquer. Pour M. Kouamé Kouakou, Blowa Toro s'est trompée de combat car à sa naissance en 2002, elle avait dit qu'elle ne constituerait pas un obstacle au développement de San-Pedro. En réplique, cette association estime qu'elle a tout perdu. Selon elle, depuis la création de San Pedro dans les années 1970, les propriétaires terriens n'ont pu bénéficier de ce qui leur revient de droit parce que la ville était sous bail emphytéotique. Kapé César qui est le président du comité de surveillance pense que Blowa Toro n'exagère pas, elle ne fait que son travail car il y a une véritable confusion dans la gestion des lots à San-Pedro.

Edmond K. Konan
correspondant régional

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