lundi 27 août 2007 par L'intelligent d'Abidjan

La commune de Diabo située à environ 18 km de Bouaké a reçu, le samedi 25 août 2007, l'un de ses illustres fils en la personne de Ferdinand Kouassi, alias Watchard Kédjébo, le président de la Coordination pour le renouveau du canton Gbro (CR-GBRO). Au cours du meeting qu'il a animé au stade de Diabo-Saya, il a fustigé le comportement de certains cadres de la commune, qui reste en marge du développement de Diabo. La commune de Diabo a connu une animation particulière le samedi dernier, à l'occasion d'une double cérémonie, notamment la journée de la réconciliation et de la paix et l'investiture du bureau de l'Union des associations des femmes actives de Diabo, un regroupement de 42 associations de femmes, dirigée par Mme Konan Sandjé Marguerite. Après cinq années d'absence du fait de la crise qui a secoué la Côte d'Ivoire, le ''général'' Watchard et sa délégation composée entre autres du représentant du chef de l'Etat, M. Eugène Kouamé, de Mme Nguessan Simone représentant le parrain, M. Marcel Gossio, ont été accueillis au son du tam-tam parleur par des populations heureuses de retrouver leur fils, figure emblématique de la résistance patriotique en Côte d'Ivoire. Aux populations venues des différents villages du canton Gbro, Watchard Kédjébo qui a désormais décidé de ne plus arborer la tenue militaire, a invité ses parents de Diabo à se départir de tout sentiment nostalgique et à penser au développement de la région. ''Si Diabo qui est devenu sous-préfecture depuis 1962 n'a pas évolué, c'est à cause de nos comportements. Certes, il y a eu la guerre mais l'heure du changement a sonné. Il faut extirper la haine de nos comportements et arrêter de penser que l'autre est forcément un ennemi. J'ai mal au c?ur de voir le peuple Gbro en retard et c'est ce qui m'amené à créer une structure forte afin de rassembler toutes les intelligences pour le développement de notre région'', a indiqué le président de la CR-GBRO. Poursuivant, il a fustigé le comportement de certains de ses aînés du PDCI, où il a milité pendant plus de 10 ans, en tant que président des jeunes de Diabo. ''Quand Bédié a été chassé du pouvoir en 99, tous les leaders du PDCI ont fermé leurs portables, nous n'avions plus de tuteurs. Nous avons tout donné à ce parti mais à un moment, nous n'avions plus de repères. C'est pourquoi, nous avons pris nos responsabilités parce que le temps de ces aînés est dépassé et ils sont eux-mêmes dépassés'', a lancé Watchard Kédjébo, qui estime que ces barons du parti sexagénaire n'ont plus rien à proposer. Selon lui, la Côte d'Ivoire amorce un nouveau virage de son histoire avec la signature de l'accord de Ouagadougou, qui a abouti à la cérémonie de la ''Flamme de la paix'', le 30 juillet dernier à Bouaké. Il a donc exhorté ses parents à soutenir cet accord, de même que ses principaux initiateurs, le Président Laurent Gbagbo et le Premier ministre Soro Guillaume, afin de relever ensemble le défi de la pauvreté et du sous-développement. ''La paix est à Diabo et le peuple GBRO est engagé de façon irréversible sur la voie de la paix'', a fait savoir Ferdinand Kouassi. La présidente de l'Union des associations des femmes actives de Diabo, Mme Konan Marguerite, a pour sa part présenté des doléances, entre autres, le réprofilage des pistes villageoises, l'acquisition d'une ambulance pour le centre de santé, la construction d'un foyer féminin et surtout la visite de la première Dame, Mme Simone Gbagbo. Pour Dominique Gnissi, le président de la jeunesse burkinabé en Côte d'Ivoire, la présence de Watchard Kédjébo dans son village traduit le retour effectif de la paix. Aussi a-t-il demandé à ses compatriotes à s'aligner derrière l'accord de Ouagadougou.
O.D
Envoyé spécial à Diabo

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