mardi 28 août 2007 par Le Nouveau Réveil

C'est un véritable désaveu que le chef de village de Pepressou Nanan Bédié Koffi Marcellin, frère aîné du président Bédié, a tenu à apporter à Affi N'guesan. Pour lui avoir accordé son hospitalité lors de sa tournée, le président du FPI a osé dire ceci en public le samedi dernier sur son compte : "Certains ont pensé que le chef Bédié ne se rangerait pas dans le courant qui emporte l'ensemble de Daoukro. Que non ! Non seulement, ils nous a reçu publiquement pour que nous puissions lui dire notre message et que lui aussi en retour nous fasse partager ses difficultés. Et qu'il nous demande de porter au président Gbagbo l'ensemble des problèmes dont il nous a parlé, et qu'il se mettait à sa disposition pour éventuellement répondre à une invitation si le président en exprimait le désir. Il nous a reçu en privé. Il nous a offert du champagne. Je vois qu'il a témoigné par cet acte qu'il est dans la voie de la liberté, du renouveau de Daoukro. Qu'il veut avec Daoukro tourner la page qu'il faut nécessairement tourner pour avancer". Ces propos d'Affi N'Guessan ont plus que surpris Nanan Bédié Koffi Marcellin qui, le c?ur bouillonnant, a tenu à apporter la réplique : "Affi N'guessan est venu me trouver chez moi. Ce n'est pas lui qui peut me sortir de la misère. Je lui ai tout simplement soumis des préoccupations qui concernent les populations de Pepressou, Lekikro et N'gattakro. Dans les centres de santé de ces trois villages, il n'y a pas d'électricité. C'est ce que je lui ai soumis. Je lui ai dit qu'avant, on n'avait pas tous ces problèmes. Il m'a fait savoir que c'est la guerre qui explique ce retard. Mais qui a créé la guerre ? J'ai dit à Affi N'guesan qu'au temps du PDCI-RDA, on n'avait pas autant de problèmes. Le président Bédié était à l'ouvrage quand on est venu le chasser. Pourtant, tous ses chantiers sont toujours inachevés. Laurent Gbagbo nous a donné dos. Je ne lui ai jamais exposé ma souffrance. Nous avons des problèmes d'eau potable. Nous n'avons plus de pompes villageoises. Grâce au conseil général, nous avons reçu récemment une pompe qui ne suffit pas aux quatre villages. J'ai simplement demandé à Gbagbo de nous donner des pompes villageoises. Si Affi N'guessan raconte partout pour dire que je suis dans la misère, il dit faux" a tenu à dire le chef de Pepressou. Désaveu cinglant, donc, pour le président du FPI qui a vite conclu que le frère aîné du président du PDCI-RDA a mordu à son hameçon pour l'avoir accueilli deux fois, sagesse et savoi-vire étant, dans son village.
PAUL KOFFI
Envoyé spécial à Daoukro

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