mercredi 29 août 2007 par Le Front

Quelques semaines après la cérémonie officielle de démobilisation volontaire et de réinsertion de 12 ex combattantes des Forces Nouvelles, elles ont bénéficié d'une unité de transformation du manioc en attiéké. Nous avons effectué une incursion au c?ur de cette unité de transformation pour suivre ces jeunes filles dans leur nouvelle activité bien différente du maniement des armes


La guerre est bel et bien terminée ! Les deux ex-belligérants l'ont proclamé à la face du monde et le pays amorce une autre phase de son développement. Fini le temps du crépitement des armes. Il fallait qu'on en a arrive là un jour dans tous les cas. Le processus du désarmement est déjà enclenché depuis la cérémonie de la flamme de la paix. Et les Forces nouvelles comme à leur habitude, toujours au rendez-vous de la paix, ont pris une longueur d'avance sur le processus en cours.
Ainsi, douze jeunes filles, braves combattantes des Forces nouvelles ont choisi délibérément de rendre les armes et se réinsérer dans le tissu économique.
Elles se sont retrouvées au quartier N'Gattakro de Bouaké, à l'ouest de la ville. Une centaine de mètres les sépare du stade municipal devenu ?' stade de la paix de Bouaké, là où s'est tenu le bûcher il y a un mois. Au sein d'une unité de transformation du manioc en attiéké, plat très prisé en Côte d'Ivoire.
?' Des ex combattantes ont accepté depuis la signature des accords de Ouagadougou de s'inscrire dans la dynamique de paix. Elles ont estimé que le temps de la paix était venu .Elles ont ainsi déposé volontairement les armes pour entamer leur réinsertion. Elles ont décidé d'apprendre les techniques de transformation du manioc en attiéké. Elles sont toutes dévouées .Elles suivent toutes les étapes de la formation avec rigueur et passion'', a déclaré Mme Thérèse Rose, formatrice du centre.
Ouattara Awa, ex combattante de la compagnie Guépard du Cdt Chérif Ousmane : ?' C'est l'arrivée de la paix qui m'a motivée à me démobiliser volontairement. En déposant mes armes, j'ai choisi le métier de transformation du manioc en attiéké pour ma réinsertion parce que c'est un domaine rentable. Il suffit simplement de courage, de la solidarité et de l'effort''.
?' Nous remercions le commandant Chérif Ousmane. Non seulement il nous a formé militairement, mais aujourd'hui il nous emmène à apprendre à faire quelque chose pour l'avenir'', a-t-elle ajouté.
Gnanou Djénéba pour sa part, tient à marquer sa reconnaissance à ses supérieurs hiérarchiques des Forces nouvelles qui ne les ont ?' pas oublié et abandonné'' à elles mêmes.
Bambara Aridjata, la ?'doyenne'' du groupe soutient ses collègues dans ce sens : ?' depuis le 22 septembre 2002 je suis au sein des Fds-Fn. Depuis l'accord de Ouagadougou et la cérémonie de la flamme de la paix, j'ai vu que la paix est vraiment revenue. Cela nous a motivé à nous démobiliser et le Commandant Chérif Ousmane a mis un projet de réinsertion à notre disposition. J'ai opté pour le métier de l'attiéké parce que c'est un aliment beaucoup consommé en Côte D'Ivoire. Toute ma reconnaissance va à l'endroit du commandant Chérif Ousmane qui a mis en place cette unité de transformation de manioc à notre profit. Et aussi à notre formatrice Mme Thérèse Rose''.
Ce sont des filles à fière allure, enthousiastes dans le travail qu'il nous a été donné de voir dans cette unité.
Après le métier des armes, place à la vie civile pour un développement familial harmonieux et la prospérité de la Côte d'Ivoire.



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