mercredi 29 août 2007 par Notre Voie

Après Daoukro, le président du FPI effectue une tournée dans le département de M'Bahiakro depuis dimanche dernier. Les premières étapes effectuées lundi, augure d'un succès aussi éclatant que celui connu chez Bédié à Daoukro.
Danses traditionnelles, ballets exécutés par de jeunes femmes, jeunes gens enthousiastes et heureux de voir le président du FPI, Pascal Affi N'Guessan dans leur village, mobilisation très forte des villageois. C'est ce qu'il est donné de voir depuis lundi dans le département de M'Bahiakro où se trouve, en ce moment, M. Affi N'Guessan pour une tournée d'une semaine. Il aura à visiter 22 localités et à animer autant de meetings. N'Zinziblékro, Kouamé-Akessékro, puis Kongoti ont été les premiers villages visités au cours de cette tournée. La délégation du président du FPI a eu à faire connaissance avec des pistes dans un état déplorable et, dans certains cas, pratiquement inexistantes. Et même la voie bitumée est envahie par de hautes herbes qui menacent l'asphalte, du fait du manque d'élagage. Résultat, de nombreuses heures pour parcourir quelques kilomètres. Cette tournée s'annonce cassante pour les hommes et les véhicules, mais le président du FPI n'en a cure dans sa volonté d'aller à la rencontre des populations de Côte d'Ivoire. N'Zinziblékro est un village électrifié depuis 2003. Il possède une pompe hydraulique et une école primaire de six classes dont trois sont construites avec des tiges de bambou et recouvertes de pailles. Inutile de préciser qu'elles doivent être reconstruites chaque année. Selon Thomas Angbomé Kouassi, le secrétaire général de la section locale du FPI, son parti ne cesse de gagner du terrain dans cette région naguère hostile. Ambroise Akoué N'Zi, qui s'exprime au nom de la communauté villageoise, en donne en partie l'explication : Cette région fait partie de l'ex-boucle du cacao. Elle a fortement contribué au développement de ce pays, mais l'égoïsme de ses tout premiers cadres a fait qu'elle n'a pas bénéficié de la période de vaches grasses?, déclare-t-il. A Kouamé-Akessékro, les populations ont été rejointes par celles de Panigokro et Amankro. Les chefs des trois villages sont présents. Un ancien combattant est là, dans ce qui reste de sa vareuse et ses galons. Tout le monde est déjà en fête plusieurs heures avant l'arrivée de la délégation du président du FPI. Et, lorsqu'il apparaît, une forêt de deux doigts en forme du V de la victoire s'élève au-dessus des têtes. Heureux devant cet enthousiasme, M. Vincent Kangah Djè, secrétaire général de la section, affirmera que militer au FPI est un devoir pour la population d'ici. Le FPI est plus que jamais implanté dans le canton Sono. En 1990, nous avons résisté pour le parti, bien que menacés de malédiction. En 2000, avec Laurent Gbagbo au pouvoir et les actes qu'il pose, nous avons gagné en effectif?, soutien-t-il. Bien que situé à faible distance des fils de moyenne tension, le village n'a pas l'électricité. Il possède un centre de santé depuis 1990, mais aucun agent n'y est affecté et les locaux commencent à tomber dans la décrépitude. Alors que les malades sont transportés dans des hamacs, à pied jusqu'à l'hôpital de M'Bahiakro. Le village de Kongoti est presque logé à la même enseigne. Pas d'électricité, pas de centre de santé. Juste une école de six classes et le centre de santé le plus proche se trouve à Ouéllé, à 16 Km. Ici, de nombreuses maisons sont construites en banco, dans le style dit Dahoméen?, avec des toitures rouillées. C'est la première fois, de mémoire d'habitant de ce village, qu'un chef de parti politique nous visite. Les autres le font par l'intermédiaire de leurs élus locaux. Les populations de nos villages ne sont à la solde de personne, encore moins la chasse gardée de qui que ce soit. Nous sommes pour une politique, la vôtre, qui prend en compte la dimension humaine de l'Homme. Si le président Houphouet- Boigny est qualifié de bâtisseur de la Côte d'Ivoire moderne en faisant d'elle la vitrine de l'Afrique de l'Ouest, le président Gbagbo, digne successeur de celui-ci, dans sa politique de refondation, voudrait faire de l'Ivoirien un être complet qui se prend en charge, qui est riche et autonome?, dira M. Adolphe Yao N'Dri, secrétaire général de la préfecture de Guiglo et fils du village, qui a effectué le déplacement pour recevoir Affi N'Guessan. Selon M. Yao N'Dri, la situation de villages enclavés de Kongoti, Djézoukro, Kimoankro et Amanikro est utilisée comme une injure à leur égard. Mais votre présence ici, aujourd'hui, nous désenclave?. Ces villages sont situés à 30 km de M'Bahiakro et 12 km de Ouellé. Mais, des deux côtés, il n'y a pas d'issue, faute de route digne de ce nom. Le président du FPI est accompagné dans sa tournée, par plusieurs personnes dont Mme Dodo Akissi Madeleine, MM. Konan Koffi Emmanuel dit Nanan Kotio, Boka et Baudouah Dominique qui fut député du PDCI durant de longues années. Il milite désormais au FPI et explique son choix à ses parents tout en les invitant à le suivre dans le parti. Quant à Affi N'Guessan, il n'a de cesse d'expliquer que le PDCI est mort, que son temps est passé et que pour leur bonheur, les uns et les autres devraient soutenir le FPI afin de lui permettre de réaliser son programme salvateur.



Paul D. Tayoro (envoyé spécial)

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