lundi 3 septembre 2007 par Notre Voie

C'est avec Laurent Gbagbo que nous pourrons transformer le N'Zi-Comoé et que nous ne serons pas contraints à la mendicité . Dixit Affi N'Guessan, hier, au stade municipal de M'Bahiakro. Le président du FPI a clôturé, hier au stade municipal de M'Bahiakro, une tournée qui le conduit depuis un an, à travers le N'Zi-Comoé. La dernière partie de cette randonnée lui a permis de visiter, en un mois, les départements de Prikro, Daoukro et M'Bahiakro. Au cours du grand meeting qui a marqué l'événement, il s'est demandé pourquoi certains s'accrochent au PDCI alors que si ce parti avait eu la volonté de faire quoi que ce soit, la région ne serait pas là où elle se trouve. Même quand il s'est agit de mener une opération clef en main pour mettre l'hévéa à la place du café et du cacao, ces hommes-là en ont profité pour s'approprier des milliers d'hectares destinés aux paysans. Alors, à la place d'une opération clef en main, ils ont mené une opération clef en poche?. Le président du FPI s'interroge donc sur les valeurs que Bédié incarne pour vouloir être un chef. Un chef doit être fort, généreux, courageux, intelligent, travailleur. C'est pour cela qu'on choisit un chef. Mais notre frère, quelle valeur incarne-t-il et pour laquelle on doit le choisir comme président de la République. Il a été président au temps du parti unique. Aujourd'hui, pour être président, il nous faut quelqu'un de lisible, dont on sait pourquoi on le choisit. On peut donc se demander pourquoi le PDCI s'accroche à Bédié. Je n'arrive pas à trouver la réponse mais je pense que c'est parce que le PDCI est en panne de candidat, il est en panne de leader, d'imagination, et de valeur. En définitive, c'est un parti en panne. Et quand un véhicule est en panne, il est bon pour le garage. Mais ce véhicule est un modèle d'une autre époque et au garage, on n'est pas sûr de trouver des pièces de rechange. S'il n'y a pas de pièce de rechange pour un véhicule en panne où l'emmène-t-on ? Au musée ou à la casse. Mettons-le au musée pour nos arrières petits enfants?, a ironisé Affi N'Guessan.
Le meeting s'est déroulé devant plusieurs chefs coutumiers dont 10 venus de Dimbokro, 16 de Bongouanou, 20 de Bocanda et 44 du département de M'Bahiakro. Selon Affi N'Guessan, cette présence massive est la preuve que la chefferie traditionnelle du N'Zi-Comoé a décidé de soutenir son combat pour le renouveau de la région. Il a, par ailleurs, expliqué les tournées qu'il entreprend en ces termes : C'est une obligation pour un homme politique de venir sur le terrain si son ambition est vraiment de résoudre les problèmes du peuple. Nous venons aussi pour sensibiliser, informer et mobiliser () Nous ne pouvons tirer profit de nos activités que si la politique mise en ?uvre au sommet de l'Etat, est bonne. C'est la politique qui est la source du bonheur ou du malheur du peuple?. La tournée d'Affi dans le N'zi-Comoé a débuté en mars 2006 dans le département de Bongouanou où il a animé 110 meetings dans autant de villages. A Dimbokro, il a animé 40 meetings, 54 à Bocanda, 36 à Prikro, 38 à Daoukro et 22 à M'Bahiakro. Partout, le président du FPI soutient avoir vu une région abandonnée après avoir été prospère avec le café et le cacao. Pour lui, il faut inévitablement une nouvelle équipe à la tête de la région. Je l'ai dit à Daoukro, je le répète ici à M'Bahiakro, il y a une alternative. Si le PDCI est fini, si Konan Bédié ne peut plus incarner l'espoir du N'Zi-Comoé, je suis prêt. Vous avez besoin d'une équipe pour engager la renaissance du N'Zi-Comoé, depuis Dimbokro jusqu'à Prikro, une équipe est prête. Ces cadres du Nzi-Comoé vont être les leaders demain, à la mairie, aux législatives, aux conseils généraux pour qu'ensemble, nous puissions rebâtir notre région. Sur la base de la générosité, de l'engagement. C'est ça qu'il nous faut?, a-t-il encore lancé. Pour Affi N'Guessan, les leaders issus du PDCI se sont préoccupés d'eux-mêmes au lieu du peuple. Dans une allusion à M'Bahia Blé Kouadio, il a dénoncé ceux qui venaient, dans leur région, pour se livrer à des parties de chasse en hélicoptère. Alors que leur puissance financière aurait pu être mise au service du peuple. Ecoutez le message porteur d'espoir des cadres du FPI. Ils vous disent qu'ils sont là pour mener le combat du développement économique et social à vos côtés et faire en sorte que tous les problèmes que nous avons vécu soient un passé lointain. Mais sachez que ces cadres ne sont pas seuls. Ils sont avec le FPI, ils sont avec Laurent Gbagbo. C'est Laurent Gbagbo qui est notre chef, c'est lui qui, à la tête du FPI, a bâti ce programme de refondation dans tous les domaines. Il faut que nos parents se souviennent que leurs enfants ont choisi de marcher avec Laurent Gbagbo et le FPI, et que c'est Laurent Gbagbo qu'il faut à la tête de l'Etat parce que c'est avec lui que nous pourrons transformer le N'Zi-Comoé. C'est avec lui que nous pourrons mettre fin à nos souffrances et que nous pourrons avoir une nouvelle politique économique pour qu'aucun paysan du N'Zi-Comoé ne soit pas contraint à la mendicité?, a plaidé le président du FPI. Pour ce meeting de clôture de la tournée de son président à M'Bahiakro, le FPI a dressé 16 grandes bâches dans le stade municipal de la ville, au nombre des quelles deux louées par la mairie. Mais une grande partie de la population venue suivre l'événement, est restée sous le soleil accablant, faute de place. Alors que les organisateurs annonçaient que plusieurs personnes, bloquées dans les villages, attendaient des véhicules pour venir au meeting. Sept grandes banderoles et un poster géant d'Affi N'guessan ornaient la place du meeting. Plusieurs danses traditionnelles dont le Vlou? du pays Sondo-Mamlan venu du village d'Akaffou-N'Drikro, ont animé la partie en compagnie des artistes qui accompagnent le président du FPI dans sa tournée.
Demain, le discours intégral d'Affi N'Guessan.


Paul D. Tayoro Envoyé spécial

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