mardi 4 septembre 2007 par Fraternité Matin

L'organisation agricole Yeya et l'ONG Réseau pour la lutte contre la pauvreté, dans le souci de prendre un pari sur l'avenir, ont décidé d'initier un forum. Pour ce faire, les fils et filles du Bafing se sont mobilisés samedi dernier à l'hôtel Ivoire pour réfléchir sur leur contribution à l'émergence d'un Bafing nouveau. Thème de cette rencontre Quelle contribution des fils et filles du Bafing à la reconstruction post-crise de la région du Bafing ?. A cette occasion, M. Ahoua Don Mello, Directeur général du BNETD, a montré les enjeux du développement local et la reconstruction post-crise. Pour lui, il faut donner la chance à la décentralisation, un outil qui va assurer le développement de la région du Bafing. Un processus qui doit être bien utilisé, de façon solidaire. De sorte à créer des richesses. Et à déclencher le processus de développement. Dans cet élan d'un mieux-être pour les populations, M. Don Mello reconnaît que ce pays est à reconstruire. Suite aux affres de la guerre.
Cependant, il demande aux ressortissants de Touba, chef-lieu de la région du Bafing, de ne point se laisser gagner par le découragement. Car la crise est un laboratoire d'une vie nouvelle et meilleure. Etant donné que cette zone a des potentiels agricoles, culturels et touristiques à exploiter. C'est pourquoi, il exhorte les populations à l'union et la cohésion. A se donner un destin. Surtout que le temps de l'Etat providence est dépassé depuis la crise des années 80. Opérateurs privés, collectivités doivent jouer leur partition. Tout en recommandant un plan stratégique de développement et en se donnant les moyens afin de réaliser le rêve communautaire. Avec l'Accord de Ouagadougou, M. Diomandé Moussa, porte-parole du comité d'organisation, a salué la tenue du forum. Qui est un moyen de toucher l'état de précarité que vivent les populations. Selon lui, les pistes heureuses existent pour une solution durable. Cet espoir est partagé par M. Kassim Fadiga, directeur général de Petroci, président de la cérémonie. Il s'est engagé à s'inscrire dans les initiatives visant à sortir cette zone de la paupérisation. Pour lui, Touba doit être un grenier de la Côte d'Ivoire. Et que la décentralisation qui parfois n'est pas bien comprise se doit d'être appliquée. Car elle permet de réaliser nombre d'infrastructures socio-économiques. M. Fadiga a appelé les ressortissants de Touba à une prise de conscience, une concertation sans parti pris, dans l'union si le Bafing veut aller de l'avant. Et pour espère faire ce bond face à la rareté de l'emploi. M. Miaman Koné, économiste rural, a martelé que des initiatives d'insertion de la jeunesse sont en préparation. Il a mis l'accent sur la formation de la jeunesse. Au dire de M. Koné, il faut que toutes les structures (ONG, mutuelles) s'organisent. Car l'entrepreneuriat privé reste une solution fiable à l'insertion socio-économique. Mobilisons les ressources pour investir à Touba. En évitant la division et en prenant le chemin du développement. Parce que le Bafing en a besoin. Puisqu'elle présente un tableau sombre relevé par M. Yatié Diomandé, ingénieur expert en cartographie. Un seul village communal de Touba est électrifié. Les étangs piscicoles ont disparu. 40 % des 306 pompes d'hydraulique villageoise qui existaient en 2001 sont en panne. Et 5% des HVA sont fonctionnels et le taux de scolarisation est de 70%. La couverture sanitaire est insuffisante avec seulement 26 structures d'accueil. Des efforts ont été consentis dans le domaine des routes, a-t-il indiqué. Avec 130 km de bitume. Mais aujourd'hui, certaines voies se dégradent. Mais, M. Yatié espère que le redécollage de sa région est possible. Mais c'est ensemble qu'il le sera.

Christian Dallet

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