Les enseignants des écoles primaires publiques étaient en place, hier matin, pour procéder à l'inscription des enfants au Cp1. Les parents sont arrivés au compte-gouttes.
Au groupe scolaire Amon d'Aby, dans la matinée, jusqu'à 12h, le responsable d'une école primaire n'avait enregistré que huit inscriptions. Malgré cela, le directeur de l'école est resté à sa table attendant les quelques retardataires de la journée. Un parent d'élève que nous avons rencontré au groupe scolaire, a déclaré que nombre de parents n'étaient pas prêts physiquement et financièrement à procéder à une quelconque rentrée. L'école est, pour les parents, source de dépenses et de difficulté, c'est ce qui explique cette réticence à venir s'inscrire.
Quant aux instituteurs, ils ont déclaré être venus répondre à l'appel du ministre Bleu Lainé en se tenant prêts à donner effectivement les cours dès le 17 septembre. Attention, a dit l'un des instituteurs, nous ne venons pas pour rétablir une mise à niveau, mais pour commencer effectivement les cours et entamer le programme.
L'école primaire publique se réveille mal ; quant au privé, les inscriptions ont effectivement commencé au rythme des possibilités financières des parents. Au groupe scolaire des 220 logements, l'EEP Fraternité matin n'a enregistré que 13 nouveaux inscrits. Ce n'est pas la grande affluence mais les enseignants espèrent que les parents viendront dès qu'ils auront pris connaissance des nouvelles dispositions prises par le ministre de l'éducation nationale. L'école est gratuite, l'inscription est gratuite, et aucune cotisation n'est autorisée cette année, des assertions incitatives qui amèneront les parents à se précipiter vers l'Ecole ivoirienne. L'année dernière (2006-2007), les parents d'élèves ont gardé un mauvais souvenir de l'école primaire publique suite aux grèves multiples. Une image de dégoût qui explique le peu de motivation des parents d'élèves à venir inscrire leurs enfants à l'école primaire publique.
Dosso Finan