Le colonel Nicolas Kouakou et son commandant en second, le lieutenant-colonel Ouattara Karim seront devant le Premier ministre, aujourd'hui. Ils débattront en toute franchise des problèmes qui minent le plein fonctionnement du Centre de commandement intégré.
Il sera aussi question de la sécurisation des opérations d'audiences foraines. A Bouaké, on ne reste pas indifférent face au travail du Premier ministre. Un officier supérieur des Fafn a confié sous le sceau de l'anonymat que les échanges sur le CCI ne ?'peuvent sortir du cadre de Ouagadougou''. Selon lui, il est indéniable que ?'le financement nécessaire'' au bon fonctionnement du CCI soit viable. Cela permettra de mettre en place les ?'traitements'' des animateurs du centre. Revenant sur l'épineuse question des grades des officiers Fafn, il s'est voulu très précis, ?'On a nos grades''. A Ouaga, les deux ex-belligérants se sont mis d'accord sur la reconnaissance des deux armées. Ces deux armées doivent, selon l'accord, s'intégrer. Or, depuis le retour de Ouaga, les choses traînent. Toujours selon cet officier supérieur, le débat sur les grades est ?'un monologue'' d'autant plus que le lieutenant-colonel Ouattara Karim, issu des Fafn, a pris fonction. ?'Il a même un véhicule de commandement'', ironise-t-il. Pour cet homme, point besoin de se justifier par rapport aux grades. Le bon fonctionnement du CCI prendra socle sur le règlement définitif du cas des grades posés par les politiciens du Fpi. D'ailleurs, la ?'reconnaissance expresse'' des grades Soro s'est faite lors des festivités de l'an 47 de la Côte d'Ivoire. A cette occasion, le commandant Ouattara Issiaka alias Wattao avait rendu les honneurs militaires au président de la République. Dans l'antre du palais de la présidence. ?'Jamais, dans aucune armée au monde, un soldat de rang ne rend les honneurs à un chef d'Etat'', a-t-il précisé. Dans le cas contraire, à en croire l'officier, c'est le chef de l'Etat qui se serait rabaissé.
S.A.R