Le mouvement de grève déclenché par le syndicat des cadres supérieurs de la santé (Synacass-ci) depuis le mardi 4 septembre 2007 se poursuit à l'hôpital de Toumodi comme dans la plupart des formations sanitaires du départements. Et ce depuis le 5 septembre dernier. Tous les médecins ont abandonné blouses, salles de consultation et salles d'opération. Chaque jour, de 7 h 30 à 12 h et de 14 h 30 à 18 h ils se regroupent sous les arbres dans la cour de l'hôpital. Ils observent un piquet de grève.
En plus des tâches habituelles qui leur sont dévolues, les infirmiers et sages-femmes font les consultations. Et, selon toutes vraisemblances, ils s'en tirent bien jusque-là. Sauf que le vendredi 7 septembre, on a dû procéder à deux évacuations sur les cliniques privées à Yamoussoukro : un enfant d'environ un an qui faisait une diarrhée et une parturiente qui devait être opérée d'urgence. A en croire M. Kouakou N'guessan Jean Parfait, infirmier au service de pédiatrie, même en situation normale, l'enfant en question devrait être évacué. A son avis, la situation est loin d'être alarmante parce que la formation reçue par les infirmiers leur permet de faire face à toutes sortes de cas. Mais il s'empresse d'ajouter que les données pourraient changer d'ici mardi prochain puisque les infirmiers eux aussi menacent d'emboîter le pas aux membres du Synacass-ci. Cette montée de fièvre est la conséquence immédiate de la dernière décision de justice, décision n° 1248 du 31 août 2007, désignant un administrateur provisoire du syndicat en la personne de M. Bakary Konaté, faisant ainsi droit à la requête de la tendance Dr Sanogo du Synacass-ci. Pour les grévistes cette décision n'est rien d'autre qu'une fuite en avant du gouvernement. C'est parce qu'il refuse d'appliquer le protocole d'accord signé avec Dr Amichia Magloire que le gouvernement agit ainsi. Nous ne nous laisserons pas distraire?, clament les grévistes en ch?ur. Pour eux, Dr Amichia est le seul et unique secrétaire général du Synacass-ci. Aussi exigent-ils son rétablissement immédiat dans tous ses droits.
Rappelons que le principal acquis de ce protocole est la revalorisation substantielle des salaires des cadres supérieurs de la santé grâce à l'élaboration d'une grille salariale qui tient compte du diplôme de doctorat du 3ème cycle, juisque-là non reconnu par la fonction publique. Rencontrée ce lundi 10 septembre 2007 Dr. Ali Mominé, le directeur de l'hôpital, semblait très préoccupé par l'ampleur de cet arrêt de travail illimité. Ce lundi matin aux environs de 8 h, aucun médecin n'était aucun médecin visible. Le directeur nous a informé qu'une réunion des grévistes était prévue à 10 h. C'est à l'issue de cette réunion que nous serons situés?, a fait savoir le directeur.
Pierre Djessane Gervais djessane@yahoo.fr