mardi 11 septembre 2007 par Le Matin d'Abidjan

L'atmosphère qui règne actuellement au groupe de presse la Refondation (éditeur de Notre Voie et Elites Actuelles) n'est pas du tout saine. Elle est même devenue très lourde depuis hier. Et fait planer le spectre d'une grève sur l'entreprise. En effet, les travailleurs, réunis au sein du syndicat national des agents de la presse privée de Côte d'Ivoire (Synapp-CI), section la Refondation, menacent d'observer un arrêt de travail si, dans les jours à venir, les conditions qu'ils ont posées, à la suite de la fermeture du quotidien ''Elites Actuelles'' ne trouvent pas de solutions. Pour exprimer leur ras-le-bol, ils se sont réunis hier en assemblée générale extraordinaire à la rédaction du quotidien ''Notre Voie'', sise à Cocody II Plateaux. Cette Assemblée avait pour objectif de dégager la conduite à tenir face à la décision de la direction d'interrompre la parution du journal ''Elites Actuelles''. D'emblée, de vive voix, ils ont exprimé leur désarroi face à ce que Guillaume Gbato, le Secrétaire national du Synapp-Ci, a qualifié de " mépris de la direction " à leur endroit. " Nous ne sommes pas des faire-valoir. Nous formons un syndicat qui doit être associé et consulté quand des décisions qui engagent la vie des travailleurs doivent être prises", a-t-il déploré. Mais Guillaume Gbato et ses camarades ne se sont pas arrêtés là. Ils sont allés plus loin pour dire que la fermeture du quotidien ''Elites Actuelles'' n'est que la face visible de l'iceberg de l'ensemble de tous les problèmes qui minent cette entreprise de presse. Pire, ont souligné nombre d'intervenants au cours des débats, le groupe de presse '' La Refondation'' souffre d'un ''bicéphalisme incurable''. Pour ces travailleurs, ce qui est à la base des problèmes réels du groupe, " c'est le fait qu'il y a à la tête de l'entreprise deux têtes : le DG et le DGA qui ne parlent pas le même langage. C'est là que réside notre vrai problèmeLa restructuration qu'on a demandée a carrément échoué", ont-ils fait savoir. D'autres problèmes comme la distribution des journaux, la bonne gestionont en outre été soulevés. Dans leurs revendications, ils ont remis au goût du jour le séminaire sur la restructuration de l'entreprise, tant souhaité. Mais jamais tenu. Le syndicat a par ailleurs demandé que le journal ''Elites Actuelles'' revienne immédiatement dans les kiosques pour préparer sa transformation en magazine hebdo, comme le souhaite d'ailleurs la direction. Le syndicat s'oppose donc à tout redéploiement du personnel ailleurs. Il a été aussi demandé que des membres du Syndicat fassent partie intégrante du comité de direction. Enfin " si ces propositions ne rencontrent pas l'adhésion de la direction, nous serons obligés d'utiliser l'arme fatale qui nous reste : la grève", a indiqué Guillaume Gbato en conclusion. A noter que l'année passée, pour les mêmes raisons presque, les travailleurs ont observé un arrêt de travail. Le président les a rencontrés pour faire face aux différents problèmes. Mais, apparemment, ceux-ci sont restés en l'état.
R Marcel Appena

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