lundi 17 septembre 2007 par L'intelligent d'Abidjan

Ils sont venus de diverses régions de la Côte d'Ivoire, 18 au total, pour présenter ce qu'ils ont de meilleur pour arracher un prix à l'occasion de la 15ème édition de Vacances culture. Ouvert le 14 septembre 2007 à Bondoukou, la manifestation culturelle, a clos ses activités le samedi 15 dans l'enceinte de la mairie sur le thème: Jeunesse, création et cohésion sociale. Cette valorisation culturelle a été appréciée à travers les rubriques que sont les arts plastiques (peinture et sculpture), l'audiovisuel, la mode, la chorale, l'orchestre traditionnel et le conte. Si la jeunesse de Bondoukou a montré, par sa mobilisation, un grand intérêt pour cette ronde culturelle, celle d'Aboisso par contre ne s'était pas rendue dans cette cité en excursion bien que la ville soit un lieu touristique par excellence. Ayant été qualifié pour les phases finales dans toutes les rubriques, sauf en conte, c'est Aboisso qui a en définitive remporté la palme d'or parce que ayant excellé dans tous les domaines. En plus donc de remporter le Grand prix Vacances Culture 2007 d'une enveloppe de 300.000 Fcfa, les jeunes d'Aboisso ont respectivement occupé la première place, contre sept adversaires, dans la compétition musicale orchestre traditionnel et en sculpture. Deuxième en audiovisuel et troisième en chorale, ceux-ci se sont malheureusement classés 4ème sur quatre en mode. Bondoukou s'étant pris très tard pour pouvoir défendre le titre de ''capitale culturelle à l'occasion de Vacances Cultures'', n'a pas eu de bons rendements que ce soit en chorale, orchestre traditionnel et en conte. Néanmoins, le Prix d'encouragement lui est revenu. Cependant, pour faire part de la méconnaissance de certains groupes en compétition des règles à respecter, l'un des membres du jury a déploré que le ministère de la culture et de la Francophonie n'ait pas pensé à instruire les festivaliers, sur la base de films présentés sur les éditions antérieures, sur le contenu et les prescriptions du festival. Pour sa part, le ministre Augustin Kouadio Komoé a fait savoir que ''l'utile a été joint à l'agréable'' en ce sens que l'un des enjeux qui est d'abord national était d'apporter une pierre à l'édification et à la recherche de la cohésion sociale. Ensuite, l'autre enjeu qui est, selon lui, local était de donner un coup de pouce à l'économie dans la région du Zanzan. ''Nous devons pouvoir monnayer notre culture'', a-t-il avancé. Pour lui, l'objectif a été atteint à travers l'animation de la ville de Bondoukou. Par ailleurs, face à la disparité des valeurs culturelles dans cette région, il a suggéré l'inventaire des richesses culturelles afin de mettre en place une politique. Cette volonté traduite par le ministre a été précédée d'un plaidoyer sur le sujet du président du Conseil Général de Bondoukou, Kouamé Sécré Richard. ''C'est avec tristesse que nous constatons que les poissons de Sorobango, les singes de Soko, les mosquées de Bondoukou sont en train de disparaître. Nous devons faire l'inventaire de notre patrimoine culturel. Nous avons beaucoup de choses à montrer à l'humanitéC'est notre mission essentielle'', a indiqué Augustin Kouadio Komoé. En faisant ainsi comprendre l'importance du tourisme dans le développement d'une région, il a fait comprendre que le tourisme se nourrit de culture. De ce point de vue, le ministre Komoé a dit ne pas comprendre pourquoi le ministère du tourisme et celui de la culture et de la Francophonie ne forment pas un. Sans pour autant jeter des pierres dans le jardin de son collègue Sidiki Konaté, ministre du tourisme et de l'artisanat, co-parrain de Vacances cultures, Augustin Komoé révèle ''je ne sais s'il y a des ministres dans le gouvernement qui s'entendent mieux que Sidiki et moi. Le travail que nous faisons est un ensemble de choses complémentaires. Lui et moi sommes des frères. Ce qui nous a divisés hier, nous réunit aujourd'hui''. Placé sous le patronage du Premier ministre, Koné Ismaïla qui représentait Guillaume Soro les trois jours qu'ont duré Vacances Culture a fait savoir, s'adressant au ministre de la Culture et de la Francophonie, la lourde responsabilité à faire de ''la culture un pourvoyeur d'emploi aux jeunes. Ce que nous avons vu donne espoir à notre jeunesse''. Guy Francis Kodjo, représentant Sidiki Konaté a fait comprendre tout l'intérêt qu'il y a à promouvoir la culture. Pour le président du comité d'organisation de Vacances culture, Angama Calixte, ce festival qui permet une redécouverte ''de notre propre culture que nous ne connaissons pas et n'avons jamais vue'' a été un espace consacré à la jeunesse pour démontrer sa maturité à apporter sa pierre à la contribution et à l'édification de la paix.

Koné Saydoo

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